La réalité du sort fait à nos nouveaux collègues est pourtant insupportable : charge de travail titanesque, rémunérations indignes, accompagnement souvent punitif, perspective d’exercer une profession méprisée et paupérisée. Qui aujourd’hui est prêt à s’engager dans ce parcours du combattant ? Qui pour préparer la même année son Master, le concours, et assurer 6h de cours, le tout payé moins de 700 euros par mois ? Qui pour se retrouver, fraichement lauréat, à plein temps devant les élèves, sans formation pratique étayée ? Il n’y a que le Ministre pour s’étonner que dans ces conditions les concours de recrutement peinent à faire le plein !
Dans le contexte d’une crise des vocations durable et qui s’accentue d’année en année, de réforme en réforme, proposition est faite par le Ministère de ramener les concours à l’issue de la Licence. Les lauréats de concours seraient donc stagiairisés dès la première année de Master. La formation et la prise en charge autonome des classes se feraient de manière progressive et accompagnée : stages d’observation en M1 et mi-temps en responsabilité en M2.
Pour autant les incertitudes planent sur ce projet encore flou : quel avenir pour l’Agrégation ? Quelle rémunération pour les M1 ? Quelle prise en compte de ces années de formation et d’entrée progressive dans le déroulé de carrière ? Quel impact sur les filières de pré-professionnalisation ? Quel cadrage national pour les diplômes de Master ?
Face à ces annonces, le SNES-FSU reste prudent et rappelle ses exigences : une entrée dans le métier progressive et accompagnée, un cadrage national pour les diplômes universitaires de niveau Master, et des rémunérations attractives fondées sur un point d’indice revalorisé.
Pour être informé.e et accompagné.e tout au long de vos années d’entrée dans les métiers de l’enseignement, adhérez au SNES-FSU !
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