A coup de visites médiatisées, Emmanuel Macron et son gouvernement se targuent de s’intéresser enfin à la Ville de Marseille longtemps ignorée en termes de locaux et malmenée en terme de moyens. Et sur le reste de l’académie, les dotations prévues pour la rentrée 2022 sont indignes alors même que le nombre d’élèves va continuer à augmenter dans le second degré .
Sur le plan Marseille, on peut se féliciter de la participation de l’Etat à la rénovation des écoles mais cette participation est assortie de contreparties voulant créer des écoles dérogatoires du droit commun (même si, sous la pression des personnels et du SNUIPP, les choses bougent un peu). Concernant le second degré, le SNES FSU avait flairé les effets d’annonces très peu suivis d’effets :
- Création des micro collèges et lycées entre le flou sur le contenu et la répartition inégale sur le territoire, nous craignions encore un empilement de dispositifs qui ne répond pas du tout au besoin de nos élèves , il n’y a à ce jour aucune visibilité globale sur les établissements ciblés , sur le profil des élèves accueillis et sur les moyens affectés. Si l’intérêt des ces micro structures pour rescolariser des élèves en décrochage est partagé, nous demandons que leur ouverture s’accompagne de moyens pérennes (et non en hs) et que les objectifs pédagogiques soient clairs.
Une délégation de syndicats de la FSU composée du SNES, du SNUIPP et du SNEP a été reçue pour la deuxième fois en audience par le Recteur à ce sujet (https://aix.snes.edu/micro-colleges...
Parallèlement à ces effets d’annonces, c’est à nouveau une dégradation des conditions de travail qui s’annoncent pour la rentrée 2022 : - Seulement 3 créations de poste d’enseignants dans une académie ou la hausse démographique continue et il ne faut pas se laisser abuser par l’enveloppe d’heures supplémentaires difficilement absorbable et ne permettant pas d’enrayer les problématiques que nous connaissons avec nos élèves (moins de profs et plus d’heures sup)
- L’encadrement des élèves, qui a « profité » d’un redéploiement des heures d’enseignants vers le budget Vie de l’élève, ne s’en porte pas mieux.
Sur 410 créations au niveau national, seuls 11 postes de CPE et 2 d’Assistante Sociale ou Infirmière seront créés à Aix Marseille dans le contexte déjà dégradé d’accueil de nos élèves et ou les effets de la crise sanitaire se font ressentir sur le suivi de nos jeunes …Rien n’est prévu pour les Psy EN .
Rien non plus chez les assistants d’éducation, où l’équivalent de 800 Temps Plein au niveau national sont transformés en heures supplémentaires « pour la continuité pédagogique » ... assurés par des AED qui font déjà 39 heures !
Le « PLAN MARSEILLE » semble avoir été pensé en grande hâte plutôt qu en GRAND (Marseille en grand était censé être le 4e axe principal du ministère pour la rentrée)