Le LSU devrait se mettre en place à partir du deuxième trimestre de cette année scolaire. Tous les collèges disposent de deux ½ journées à organiser comme ils l’entendent pour préparer sa mise en œuvre, qui se déclinera en deux temps :
1) Les nouveaux attendus des bulletins trimestriels (nouvellement appelés bilans périodiques).
En effet, de nouveaux et nombreux champs sont à remplir, qui constituent une charge de travail supplémentaire écrasante pour les collègues. Le SNES appelle les collègues à décider collectivement du boycott de ces nouveaux champs, qui ne constituent pas une évaluation mais bien une façon de demander des comptes aux enseignants sur leurs pratiques
Compétences et connaissances travaillées durant le trimestre
Le SNES propose aux collègues de ne pas remplir ce champ ou d’y indiquer « voir cahier de texte » sachant qu’il est possible de ne faire qu’une seule saisie pour l’ensemble des élèves d’une classe.
Accompagnement Personnalisé
Décrire ce qui est fait et l’implication de l’élève.
Le SNES appelle au boycott de cette rubrique car il n’y a pas d’évaluation spécifique de l’AP : il s’agit donc uniquement de demander à l’enseignant de rendre des comptes sur sa pratique !!
Enseignement Pratique Interdisciplinaire
Décrire le projet et l’implication de l’élève.
Le SNES appelle au boycott de cette rubrique pour les mêmes raisons que pour l’AP.
Parcours (1 case pour chaque parcours)
Décrire le projet et l’implication de l’élève.
Le SNES appelle au boycott de cette rubrique pour les mêmes raisons que précédemment.
Concernant l’évaluation disciplinaire des élèves, des rumeurs circulent : il faudrait désormais évaluer les élèves selon des micro-compétences, dictées par le logiciel de saisie de l’établissement (Pronote par exemple), et mettre un niveau de maîtrise à la place de la note….
Mais cette usine à gaz de l’évaluation des élèves est condamnée aussi bien par le SNES-FSU que par l’Inspection Académique et le Rectorat !!
Voici ce qu’indique le site du ministère (lien)
Les bilans périodiques
Le bilan périodique indique aux parents les principaux éléments sur lesquels leur enfant est évalué et ce qu’ont montré les évaluations.
Du CP au CM2, l’enseignant situe l’élève dans chaque matière sur des objectifs d’apprentissage : non atteints, partiellement atteints, atteints, dépassés. À partir de la classe de sixième, les notes peuvent être introduites dans les bilans périodiques.
(...)
Dans le quotidien de la classe, les notes ne sont supprimées ni en élémentaire, ni au collège. La liberté est laissée aux équipes enseignantes. (...)Dans les bilans périodiques, un positionnement sur une échelle à quatre niveaux est possible dans toute classe de la scolarité obligatoire.
Un positionnement par des notes n’est possible qu’au collège.
2) Comment remplir l’évaluation de fin de cycle ?
L’évaluation de fin de cycle est obligatoire en 6e (fin du cycle 3) et en 3e (fin du cycle 4). C’est une évaluation qui devra se faire obligatoirement par niveau de maîtrise (insuffisante – fragile – satisfaisante - très bonne) selon 8 domaines issus du socle, qui croisent les disciplines.
Il s’agit de la transposition du Livret Personnel de Compétence (LPC) sur un mode non plus binaire mais proposant pour chaque niveau de maîtrise une équivalence de points (10pts – 25pts – 40pts – 50pts) : le cumul de ces points pour chaque domaine (évalué sur 50) donnera une note sur 400 équivalant au contrôle continu pour l’obtention du Brevet (noté sur 700 pts, les épreuves terminales comptant pour 300 pts).
Pour le SNES-FSU, s’il s’agit bien d’une nouvelle usine à gaz destinée à booster les statistiques de la réussite au brevet et qui fait perdre son sens à l’évaluation disciplinaire et aux épreuves terminales du brevet.
De plus, cette évaluation de fin de cycle suppose concertation et discussion entre collègues au regard des modalités et des enjeux proposés : fusion de plusieurs disciplines dans un domaine, poids des points attribués dans le brevet.
Article précédent sur l’évaluation des élèves en collège ici
Stage sur l’évaluation des élèves ici