Vous pouvez lire le projet ministériel du bac 2021 par ici
Le tract - affiche du SNES-FSU pour mobiliser par ici
Chers camarades,
La reprise se fait avec les premiers projets de textes officiels concernant la réforme du baccalauréat. Le Ministère a en effet communiqué très tard aux organisations syndicales les documents de travail en vue du CSE du 21 mars. Le SNES a dénoncé ce caractère tardif et le fait que les textes comportent des dispositions très ficelées sans qu’aucune discussion n’ait eu lieu sur l’ensemble des points : durée des épreuves, coefficients, modalités du contrôle continu etc.
Le SNES comme vous le savez rejette ce projet qui met à bas le caractère national du baccalauréat. Car quoi qu’en dise le ministre, dans ce projet 40% de l’évaluation est locale, et cela concerne les trois quarts des disciplines. A titre d’exemple, un élève de la voie générale qui aurait une option serait évalué en contrôle continu dans 8 disciplines sur 12. On est donc loin d’un baccalauréat d’égale valeur sur tout le territoire, premier grade universitaire.
Le silence est total sur la rémunération des épreuves de contrôle continu (3 par disciplines au cours du cycle terminal). En revanche on voit aisément la charge écrasante de travail que cela représenterait pour les enseignants, tant pour la correction que pour l’organisation, confiée à chaque établissement, et la désorganisation totale des établissement. Avec près d’une vingtaine d’épreuves de contrôle continu à organiser sur le cycle terminal, on est loin de la simplification annoncée !
Par ailleurs ces projets de texte permettre d’entrevoir plus précisément la structure du lycée. S’ils confirment ce que nous savions déjà sur la voie générale (8 disciplines d’enseignement général + 3 spécialités en Première/2 en terminale + une option), ils donnent des indications très inquiétantes sur la voie technologique.
Le ministère « maintient » en effet la voie technologique ainsi que les 7 grandes séries qui la constituent, comme il l’avait annoncé. Cependant c’est au prix de la disparition des spécialités à l’intérieur de chaque série. Seule la STL conserve deux « spécialités ». Les spécialités de la STI2D et de la STMG disparaissent entièrement, les enseignements de spécialité sont imposés en première et en terminale (alors que dans la voie générale les élèves choisissent quelles disciplines de spécialité ils étudient et/ou abandonnent). Pour ces séries dont les réformes douloureuses sont récentes, cela pourrait être le coup de grâce. Aucune référence n’est faite à un champ professionnel dans les intitulés des disciplines, dans le plus total déni de la spécificité de la voie technologique et de ses approches pédagogiques particulières, qui permettent pourtant à de nombreux élèves d’obtenir le bac et de poursuivre leurs études.
Nous ne disposons pas encore des projets de textes officiels concernant les structures du lycée. Cependant rien dans la communication du Ministère sur ce sujet, notamment par le biais d’Eduscol, ne laisse transparaitre la distinction, pourtant fondamentale, entre horaire élève et horaire prof. Les grilles actuellement publiques ne concernent que les horaires élèves. S’il s’avérait que les horaires profs soient les mêmes, c’est-à-dire qu’il n’y ait plus aucune heure prévue pour dédoubler ou alléger les effectifs, les dégâts en terme de conditions de travail et de suppression de poste seraient considérables.
Pour évoquer toutes ces questions en détail et pour vous aider à mobiliser en vue de la grève du 22 mars, nous vous invitons à déposer des heures d’information syndicale. Les militants du s3 sont disponibles pour vous aider à les assurer.
Bien cordialement,
Caroline Chevé - Secrétaire académique adjointe.