Tourbillon de réformes au lycée, abandon du collège, contractualisation : Le service public d’éducation attaqué comme jamais, ça suffit !
Rendez-vous 10h Porte d’Aix à Marseille
Rentrée 2021 : un carnage annoncé
Après 18 mois d’une crise sanitaire inédite qui a épuisé l’école, les personnels et les familles, la rentrée 2021 se fait sous le signe d’une baisse drastique des moyens dans l’Éducation nationale. Le ministère porte la responsabilité d’avoir poursuivi les suppressions de postes : 1883 suppressions de postes en France à la rentrée 2021 (60 dans notre académie alors que nous accueillons 2800 élèves de plus), au mépris des besoins des élèves et de la nécessité d’alléger les effectifs pour consolider les apprentissages après 18 mois hors norme.
Au total ce sont 7490 emplois en moins dans les collèges et les lycées depuis 2017 alors que les effectifs ont cru de 63662 élèves. C’est l’équivalent de 166 collèges rayés de la carte ! Ça suffit !
Annonces présidentielles : le dynamitage du service public d’éducation.
La visite du président Macron accompagné du ministre Blanquer à Marseille sonne comme une entrée en campagne. Alors qu’était annoncé en grande pompe un « plan école » qui devait permettre la réhabilitation des écoles de Marseille laissées à l’abandon par des décennies d’incurie, des promesses vagues, sans chiffrage précis. En revanche, le plan Macron/Blanquer pour l’Ecole est clair : au cœur des annonces, la libéralisation à outrance avec le recrutement par les directeurs d’école. Cela vient parachever l’œuvre de destruction du statut de fonctionnaire.
Après les CLA pour démanteler l’éducation prioritaire, STOP aux expérimentations, notre académie ne sera pas un laboratoire des politiques de destruction du service public d’éducation.
Une « revalorisation » historiquement misérable
Dès la fin de l’été, notre ministre se fait le chantre dans les médias d’une revalorisation « historique » des personnels de l’Éducation. La réalité : 57 à 28,5 euros par mois, seulement jusqu’à l’échelon 9, ce qui exclut 42% de la profession de cette soi-disant revalorisation. En complément ? Des primes pour quelques-uns, des HSA pour ceux qui peuvent les assumer et cela au détriment des création de postes.
L’instauration d’une grille à avancement automatique pour les AESH est un premier pas important mais la grille indiciaire octroyée est trop basse. Le SNES-FSU continue de revendiquer la création d’un corps des AESH sous statut, avec une grille salariale de catégorie B et un plan de formation conséquent.
La revalorisation de nos métiers doit passer avant tout par le dégel du point d’indice. Le mépris, ça suffit !
L’urgence du recrutement
Alors que la rentrée s’annonce catastrophique et que les personnels manquent partout : enseignat.es, AED, CPE, AS ou psy-EN, sans parler des infirmier.ères scolaires. Conditions de travail dégradées et salaires trop bas, les candidats manquent à l’appel pour certains concours et postes. Pourtant, la crise sanitaire met au jour de manière accrue les besoins criants en ce qui concerne la médecine scolaire, le suivi des questions sociales, le rôle des vies scolaires et des psy-En dans l’encadrement et l’accompagnement des jeunes. L’inclusion n’est pas réellement possible dans des classes aux effectifs pléthoriques, sans un nombre suffisant d’accompagnant.es, de formations, l’intervention de professionnels dans les établissements et l’octroi de temps d’échange dans les services.Pendant ce temps le Ministère s’obstine dans une réforme de la formation destructrice de nos métiers qui décourage les vocations.
Redonnons du sens et de la valeur à nos métiers ! Tous et toutes en grève le 23 septembre !
Les lieux de rassemblement :
- Marseille 10h - Porte d’Aix
- Avignon 10h30 - Cours Jaures
- Digne 11h - devant la DSDEN