Le CHSCT départemental a effectué hier sa première visite dans un établissement du second degré, après trois écoles maternelle et élémentaires au premier trimestre. Il s’agissait d’aller à la rencontre des personnels pour évaluer les conditions de travail et mesurer l’impact de deux années de vifs conflits avec la direction, caricature de ce que peut être le NPM. Il aura fallu argumenter de façon serrée pendant presqu’un an pour que l’administration accepte cette visite. La situation s’est à présent normalisée et les relations sont redevenues sereines, fondées sur le respect et la confiance réciproques entre tous les personnels. Il restait pourtant fondamental, et dans ses missions, que le CHSCT puisse écouter les collègues, fasse émerger les questions de souffrance au travail, sur le plan individuel et collectif, pour en attester l’ampleur. Les collègues ont été exposés à un risque pour leur santé, comme d’autres ont pu l’être à des produits toxiques ; ils sont soulagés de tourner la page tout en appréhendant la prochaine rentrée. Il est de la responsabilité de l’administration de faire en sorte que ce climat apaisé perdure, dans l’intérêt des élèves, comme des personnels et du Service Public.
Cette visite d’une journée complète a aussi donné lieu à la mise en place d’un protocole de visite qui a montré sa pertinence, puisqu’il a permis à la fois un entretien avec l’administration de l’établissement et l’assistant de prévention-le point sur les registres -Santé et Sécurité, Danger Grave et imminent, le DUER, le PPMS- un échange constructif avec les élus au CA, une visite d’une partie des locaux et une série d’entretiens avec les personnels qui le souhaitaient, libérés de leur poste le temps nécessaire.
Un questionnaire « santé, sécurité, conditions de travail », élaboré et validé en CHSCT, a été adressé aux collègues avant la visite permettra une analyse plus fine des problématiques rencontrées. La présence du médecin de prévention a été particulièrement appréciée, beaucoup de personnels ignorant presque son existence même ! Rappelons que c’est un combat syndical que d’avoir une médecine de prévention digne de ce nom, permettant un suivi quinquennal de tous les collègues, et annuel pour les personnels dans des situations médicales particulières.
La souffrance professionnelle est une réalité, qu’elle s’appelle techniquement RPS , Risques Psycho Sociaux, plus simplement « malaise » ou conduise véritablement à la « dépression », elle doit être reconnue et prise en charge pour améliorer les conditions de travail de tous.
Les représentants des personnels de la FSU au CHSCT 13 appellent tous les personnels à venir les rencontrer lorsqu’une visite est programmée, à remplir l’auto-questionnaire que l’administration doit leur faire parvenir quelques jours avant la visite : la parole collective est indispensable à l’efficacité du travail du CHSCT. Assurer la santé et la sécurité de ses agents est de la responsabilité de l’Etat employeur : ce n’est pas un luxe, mais un droit ! Luttons ensemble pour que la dignité et l’intégrité physique et morale de chacun soient pleinement respectées sur le lieu de travail.