L’épidémie continue de se propager avec une accélération du nombre de cas positifs et de prises en charge hospitalières sur une grande partie du territoire. La région PACA reste très impactée. Le gouvernement renforce les mesures concernant le temps libre, les réunions familiales. Dans l’éducation nationale, alors que le ministre prétendait que tout était prêt pour assurer une rentrée dans les meilleures conditions sanitaires et pédagogiques, force est de constater que seul l’engagement des personnels a permis à l’institution de tourner tout au long de cette première période. Et c’est, épuisés, inquiets et désabusés (voir le sondage réalisé par le snes) qu’ils sont arrivés aux vacances d’automne.
À quelques jours de la reprise, où en sommes-nous ?
Les personnels retrouveront très probablement un protocole sanitaire minimal, avec des produits virucides en nombre insuffisants, avec des difficultés à assurer un nettoyage régulier des locaux, avec des effectifs chargés ne permettant pas une distanciation physique et toujours sans moyens supplémentaires. Le SNES-FSU n’a cessé de dénoncer ces carences et d’alerter sur les divers effets de cette crise, comme les risques liés au port prolongé du masque. Nous n’avons à cette heure obtenu de réponses que sur deux aspects de la crise sanitaire :
- droits des personnels vulnérables :
Le Conseil d’État, par une ordonnance du 15 octobre, suspend le décret du 29 août qui limitait la liste des personnes vulnérables car particulièrement exposées à des formes graves du Covid19 : en l’absence de nouvelle décision, c’est donc la liste des personnes définie par le décret du 5 mai qui doit à nouveau s’appliquer.
Nous dénoncions en septembre cette restriction des droits qui mettait en danger la santé des personnels. Cette décision du Conseil d’État est un point d’appui incontournable et nous conforte dans notre action pour défendre les droits des personnels.
Pour en savoir plus, lire ici
- masques toxiques :
Le Ministère (voir courrier en PJ) a rappelé que les masques Dim avaient été fournis à toute la Fonction Publique et pas seulement à l’Éducation nationale, dès le mois de mai 2020, tout en constituant un stock important.
Dim a répondu ces derniers jours sur la non dangerosité des masques, mais une expertise a été lancée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, en lien avec la direction de la prévention des risques du Ministère de l’écologie.
Dans l’attente des résultats de cette expertise, par précaution, le Ministère demande aux académie de suspendre la distribution de masques Dim, de demander aux agents de ne plus les porter et de s’engager dans la distribution de nouveaux masques. Les masques Dim devront être restockés.
A la rentrée, dans l’attente des résultats de l’expertise, chaque agent se verra remettre un sachet de 6 masques en tissu (d’un autre producteur) certifiés non traités au biocide.
Des questions toujours sans réponse !
Le SNES-FSU a également alerté sur les angles morts du protocole sanitaire : quelle aération des salles alors que les températures vont continuer de baisser, quelle situation à la demi-pension, comment faire face avec un manque criant de personnels de surveillance, d’infirmière, mais aussi d’agents ?
Nous découvrons dans les médias les différentes hypothèses qui vont du confinement général ou localisé à la mise en œuvre d’un plan de continuité pédagogique connu depuis début juillet mais qui n’a été travaillé par aucun des acteurs. S’il s’agit, par exemple, de combiner présenciel et distanciel pour réduire les effectifs de moitié, il est pourtant nécessaire que les établissements s’organisent et que les enseignants préparent leurs documents. Nous devrions en savoir plus à la veille de la rentrée.