Rapport d’activité SNES-FSU Aix-Marseille février 2018-décembre 2020
Sommaire
Rapport d’activité
- Profession et pratique syndicale
- Politique scolaire
- Réforme des retraites
- Pandémie de Covid
- Laïcité, sécurité et libertés publiques
- Vie syndicale, syndicalisation
Compléments au rapport d’activité
- Droits et libertés
- Carrières- bilan des CAPA
Catégories - Vies scolaires
- Psy- En : CIO et missions toujours menacés
- TZR
- AED/AESH
- Retraités
Actions -dossiers d’actualité - Retraites
- Education prioritaire
- Lycée
Sections départementales - Vaucluse
- Bouches-du-Rhône
- Hautes-Alpes
Santé au travail - CHSCT Académique
- Les CHSCT départementaux
- Accompagnement des personnels ayant des difficultés de santé
Les réponses des tendances au rapport d’activité
- Unité et Action : engagé.E.s au quotidien !
- Emancipation
- Liste d’ouverture présentée par l’Ecole Emancipée
- Unité, Revendications, Indépendance Syndicale
Rapport d’activité
Ce rapport d’activité du SNES-FSU Aix-Marseille couvre la période 2018 / 2020, marquée dans le secteur éducatif par une profonde réforme conduite par Jean-Michel Blanquer dans le cadre fixé par le président Emmanuel Macron. La politique libérale de celui-ci, que nous avions caractérisée dans le précédent rapport d’activité, a rencontré de vives oppositions, du mouvement des Gilets Jaunes à l’automne 2018 au mouvement contre la réforme des retraites de l’hiver 2019/2020, avant que la pandémie de coronavirus ne s’abatte sur le pays. Ce rapport ne reprend pas l’essentiel de l’activité nationale du SNES-FSU mais se contente de donner un éclairage local en complément du rapport national publié en supplément de l’US n°803 du 19 décembre 2020 (consulter ici).
Un quinquennat de confrontations sociales tous azimuts
Le SNES-FSU Aix-Marseille a pris sa part de la construction des luttes. Le printemps 2018 a vu les mobilisations se poursuivre contre les projets Blanquer de réforme du lycée et du baccalauréat, pour les salaires, et contre les projets de casse de la fonction publique, en particulier avec la grève du 22 mai 2018. Durant cette période, la question de l’accueil des migrants occupe une place particulière dans notre activité, que ce soit dans les Hautes-Alpes, où le SNES-FSU 05 est impliqué dans les collectifs d’accueil transfrontaliers, ou à Marseille, où le SNES-FSU Aix-Marseille apporte une contribution logistique essentielle au bon déroulement de la manifestation de SOS Méditerranée le 6 octobre 2018, alors qu’un groupuscule d’extrême-droite menace l’association. Nous contribuons au RESF et à VISA 84. Car, entre Loi Asile Immigration, réforme de la Justice et casse de la démocratie sociale, notre république va mal. Le mouvement des Gilets Jaunes se développe tout au long de l’automne 2018, par des occupations pacifiques de ronds-points et des manifestations le samedi. Si la convergence entre Gilets Jaunes et syndicats ne se fait pas sur l’ensemble des territoires, pour des raisons tant politiques qu’organisationnelles, le SNES-FSU Aix-Marseille avec la FSU 13 participe à des rencontres, des tables rondes et des initiatives communes avec la CGT et les Gilets Jaunes. Le 8 décembre 2018, les cortèges convergent à Marseille (cortèges syndicaux, Gilets Jaunes et collectif du 5 novembre). Les liens sont étroits à Martigues, s’appuyant sur des convergences déjà bien installées entre militants d’horizons divers ; ils le sont beaucoup moins dans le Vaucluse, où l’extrême-droite est très présente dans le mouvement lui-même. Les violences abondamment médiatisées et la répression policière qui s’abat sans retenue sur les manifestants sont un des éléments qui dissuadent de nombreux soutiens de s’engager dans l’action. Le mouvement des Gilets Jaunes a été pour l’Etat l’occasion de durcir durablement la doctrine du maintien de l’ordre, source de nombreux affrontements qui perdurent aujourd’hui encore, et d’un inquiétant clivage entre la police et les citoyens.
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Rassembler la profession et renouveler les pratiques syndicales
Dans l’éducation nationale, un mouvement de lycéens s’étend pour dénoncer la réforme du lycée et du baccalauréat. Il sera lui aussi sévèrement réprimé aux abords des établissements à Marseille comme à Avignon. Les militants du SNES-FSU Aix-Marseille s’impliquent directement dans le service d’ordre des manifestations lycéennes et s’interposent entre les jeunes, les casseurs et les forces de l’ordre, comme le 6 décembre 2018 à la Gare Saint-Charles (voir ici).
Dans le même temps, les militants du SNES-FSU Aix-Marseille défendent les prérogatives des CA face à la mise en place des réseaux d’établissement, dénoncent les effets des dotations consternantes de l’académie confrontée à une hausse démographique des effectifs scolarisés, non financée (voir ici), surveillent la fusion des académies de Nice et d’Aix-Marseille et œuvrent à la défense individuelle des collègues dans le cadre de la mise en place des nouvelles carrières et des nouvelles évaluations issues de PPCR.
Ce travail est reconnu à l’occasion des élections professionnelles de décembre 2018, où les listes du SNES-FSU Aix-Marseille recueillent sur son champ 3578 voix, en progression de 103 voix, soit 44.5 % des suffrages exprimés (-2.8 pts). Elles obtiennent 27 des 48 sièges concernés par ces scrutins (-1 par rapport à 2014). Sans conteste, et malgré la baisse importante du volume de décharges attribuées à la section académique par le SNES-FSU, celui-ci reste le syndicat de référence dans le second degré et un pôle de rassemblement et de stabilité solide autour duquel les personnels se positionnent. Dans l’académie, la deuxième organisation syndicale du second degré recueille près de 30 points de moins et trois fois moins de voix.
Fort de ce résultat, le SNES-FSU Aix-Marseille poursuit en 2019 son action sur les divers sujets d’actualité, participant aux marches pour le climat ou aux actions interprofessionnelles, aux collectifs, comme le collectif contre le partenariat public privé pour la rénovation des écoles de Marseille, dont la FSU 13 fut la cheville ouvrière et qui contribua à jeter les bases du Printemps Marseillais pour les élections municipales de juin 2020. Il appelle à participer aux actions sur le logement et l’habitat qui s’amplifient à Marseille depuis l’effondrement de l’immeuble de la rue d’Aubagne et les nombreuses expulsions d’immeubles en péril.
L’année 2019 est rythmée par des appels nationaux à la grève qui sont bien suivis dans l’académie. Mais, qu’il soit question des réformes dans l’éducation ou de la réforme de la fonction publique, le rapport de force n’est pas suffisant. Le SNES-FSU Aix-Marseille met en place plusieurs stages et tournées d’établissements pour informer les collègues, former les militants et revivifier le réseau de s1. Nous diversifions nos outils de communication, en particulier en étant plus présents sur les réseaux sociaux, avec le compte Twitter ou la page facebook, mais aussi en créant une chaine Youtube où nous diffusons des vidéos expliquant les raisons de nos appels (voir ici). Les cultures militantes évoluent et les nouvelles pratiques se structurent sur des engagements plus variés dans les thématiques et dans les rythmes. Alors que les conditions d’exercice se sont détériorées, et que le système éducatif est durablement confronté à l’échec scolaire, nos collègues cherchent des implications militantes qui leur permettent d’ouvrir d’autres horizons : luttes contre les discriminations, pour l’accueil des migrants, pour le climat, pour les solidarités interprofessionnelles... contribuent à diversifier le registre d’action de nos collègues militants alors que l’action syndicale interne à l’éducation nationale se durcit. Le SNES-FSU devrait être mieux perçu comme un collectif permettant de s’impliquer sur des questions de natures variées.
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Le SNES-FSU Aix-Marseille face à la politique scolaire régressive de Blanquer
Nous sommes en effet confrontés à un ministère déterminé à ne rien céder, ni sur la forme ni sur le fond, quelle que soit la portée des oppositions. Le management qui en découle au niveau académique et au sein de chaque établissement, est au diapason.
Nous sommes conduits à diversifier les modalités d’action. Notre appel à organiser des rencontres avec les parents dans les lycées pour dénoncer la réforme des lycées conduit les DSDEN à interdire les réunions publiques dans les locaux de l’EN, interdiction qui aura un retentissement national. En 2019, l’article 1 de la loi Blanquer sur l’école de la confiance a pour objectif de museler les personnels, mais la vivacité des luttes ne le lui permet pas (voir ici). Loi Blanquer et loi Dussopt de transformation de la fonction publique amputent cependant les droits des personnels en restreignant le champ du débat démocratique dans le fonctionnement de l’établissement et en sabordant le paritarisme. Nous subissons là un recul historique qui nous ramène avant le statut de 1946, sans parvenir à mobiliser les collègues sur ce point.
C’est dans ce contexte très dégradé que le SNES-FSU prend au printemps 2019 l’initiative d’une grève des surveillances du baccalauréat, initiative inédite depuis 2003 (voir ici). Dans l’académie d’Aix-Marseille, le SNES-FSU Aix-Marseille collabore avec les AG et les coordinations qui se recréent à l’occasion de chaque lutte et qui regroupent des collègues non-syndiqués autour d’un noyau d’animation pour l’essentiel composé de militants aguerris. C’est dans ce cadre que se construiront les actions autour de la défense du baccalauréat et de la dénonciation de la réforme Blanquer qui vise à remplacer les épreuves nationales terminales par du contrôle continu. C’est ainsi que le SNES-FSU appelle à l’automne 2019 à ne pas rendre de sujets et de ne pas surveiller les Epreuves Communes (voir ici). La tenue des épreuves sera fortement perturbée en décembre 2019 par des blocages et des mouvements de désobéissance de la part des lycéens (ex : Lycée J Perrin , Lycée Dauphin de Cavaillon, Lycée Les Iscles de Manosque, Lycée Artaud, Lycée Langevin, Lycée Duby, Lycée Victor Hugo, Lycée Cézanne, Lycée Lurçat, Lycée Val de Durance de Pertuis...). Les militants du SNES-FSU apportent dans ces luttes leur connaissance des dossiers, leur expertise réglementaire et juridique, les informations sur les rythmes et les enjeux structurant les luttes. Il nous faut parfois expliquer les conséquences d’un refus d’évaluer les élèves ou d’un blocage d’un établissement public accueillant des mineurs, veiller à ce que les élèves (ou à d’autres moment les vies scolaires) ne soient pas instrumentalisés dans des actions par procuration les mettant en difficulté, dissuader d’utiliser des actions violentes. Nous gardons en tête l’idée que dans un contexte de médiatisation hostile et de répression des mobilisations, la bataille de l’opinion est essentielle. Le SNES-FSU Aix-Marseille réplique à une lettre du recteur aux chefs d’établissements reprenant les poncifs de Jean-Michel Blanquer et appelant à sévir, au retentissement national (voir ici).
Il apparaît clairement que les mobilisations ont tout autant besoin de l’organisation qu’apportent les organisations syndicales que des dynamiques de tels collectifs. La vidéo « Jour de grève » nous permet d’expliquer quel est le rôle d’une organisation syndicale dans la structuration du mouvement (voir ici).
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Le mouvement 2019/2020 contre la réforme des retraites
Ainsi, l’automne 2019 est consacré à une préparation rigoureuse et précoce du mouvement sur les retraites, qui s’ouvre le 5 décembre sur un appel intersyndical. Dans l’académie d’Aix-Marseille, nous oeuvrons à la construction de deux intersyndicales solides, une dans l’éducation et une au niveau des UD, qui organiseront le mouvement dans la durée pendant 4 mois. Dans notre champ, nous organisons plusieurs dizaines d’heures d’information syndicale dans les établissements de l’académie et plusieurs stages de formation syndicale pour que les militants connaissent le projet de réforme, les alternatives et soient conscients des enjeux. Nous utilisons des vidéos pour compléter ce dispositif (voir ici, ici ou encore ici), mais aussi les réseaux sociaux, en particulier en utilisant le calculateur mis en ligne par le SNES-FSU, qui a permis une prise de conscience des effets de la réforme sur la pension de chacun et a mis le gouvernement en difficulté.
Le mouvement se structure autour de dates nationales interprofessionnelles répétées et rapprochées, comme celle du 17 décembre 2020 (voir ici), et d’initiatives locales. La dynamique du mouvement de 2003 s’était nourrie de grèves reconductibles, celle du mouvement de 2010 de blocages et de manifestations le samedi. Le mouvement 2019 se caractérise par des journées de grèves très fortement suivies, d’une ampleur historique : 5 décembre, 17 décembre (voir ici). Mais , si les bastions traditionnels sont mobilisés (l’éducation, les installations portuaires, ...), le mouvement peine à s’élargir au privé.
Le SNES-FSU Aix-Marseille contribue à la diversification des modalités d’action, en lien avec la FSU, l’intersyndicale et les assemblés générales, avec par exemple des descentes aux flambeaux du 2 janvier 2020 à Marseille (voir ici) et à Aix-en-Provence le 5 février (voir ici) ou encore à Salon, le meeting unitaire sur le piquet de grève au Port Automne de Marseille le 18 janvier 2020 (voir ici), l’occupation de la Porte d’Aix le 11 janvier 2020 avec « Alors on reste ! » (voir ici) ou le siège symbolique (voir ici) du rectorat d’Aix-en-Provence le mercredi 22 janvier 2020 (voir ici) à l’occasion du comité technique académique (lecture de la déclaration unitaire : voir ici), le dépôt symbolique de plainte contre Macron (voir ici).
La manifestation du 25 janvier 2020 donne encore lieu à une mobilisation incroyable (voir ici) et le SNES-FSU participe en parallèle aux mobilisations du collectif du 5 novembre pour un habitat digne à Marseille (voir ici). Mais, le samedi 29 février 2020, le gouvernement annonce l’utilisation du 49.3 pour court-circuiter le débat parlementaire, et le SNES-FSU Aix-Marseille participe le soir même, ainsi que le lundi 2 mars 2020, à des rassemblements de protestation devant la Préfecture à Marseille. Ne pouvant mener à bien le débat au Sénat du fait de la pandémie, le gouvernement annoncera dans les semaines qui suivent le report de la réforme.
Alors même que le SNES-FSU Aix-Marseille organise l’ouverture d’un nouveau front autour de la question des DGH et de la préparation de rentrée, catastrophique du fait du non-financement de l’augmentation démographique, en mobilisant les collèges de REP + particulièrement ponctionnés avec par exemple le REP’Athon du mercredi 11 mars 2020 (voir ici ou encore ici ou ici), la mobilisation est stoppée net par l’arrivée en France de la pandémie de coronavirus et le confinement décidé le 16 mars.
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Le rôle du SNES-FSU Aix-Marseille pendant la pandémie de covid
Face à l’impréparation et au déni du Ministre, le SNES-FSU Aix-Marseille, a dû prendre en charge l’information et le conseil aux personnels, laissés démunis par l’inadaptation des outils institutionnels et déboussolés par la propagande ministérielle (« nous sommes prêts »). Il a fallu, dans un temps record et selon des modalités nouvelles du fait du confinement, informer les personnels de leurs droits par rapport au contexte sanitaire, conseiller les personnes vulnérables, décrypter les consignes changeantes et le cadre réglementaire évolutif, tout en rappelant les droits statutaires en termes de temps de travail et d’obligations réglementaires à des collègues soumis à une forte pression de la part des hiérarchies et des familles, mais encore clarifier les responsabilités au regard de la RGPD, de la protection des données, du droit à l’image ou du droit d’auteur. Durant le confinement, les journées de travail se sont étirées et la vie professionnelle a envahi le cadre familial. Le SNES-FSU Aix-Marseille a imposé à l’administration la tenue régulière d’audiences, d’instances au cours desquelles notre action a permis de réguler le fonctionnement de l’institution scolaire en période de confinement. Nous avons en particulier contraint la volonté déraisonnable de réunir les personnels en plénières le lundi 15 mars et imposé la consultation des CA dans le cadre de la mise en place des protocoles sanitaires et du fonctionnement pédagogique dégradé (voir ici). Nous avons porté la voix des personnels et des familles confrontés jusqu’au dernier moment à l’incertitude sur la tenue des examens. Dans le même temps, des militants du SNES-FSU Aix-Marseille, dans chacun de leurs établissements, ont pris part aux collectes de denrées pour aider les familles dans le besoin. La sortie du confinement et la perspective de la rentrée en septembre a donné lieu à de vifs débats au sein du collectif sur la façon d’articuler la sécurité sanitaire et le droit à l’éducation. Le SNES-FSU Aix-Marseille a fait le choix en mai d’affirmer que, la place des jeunes étant à l’école, il fallait prendre les mesures nécessaires pour qu’un accueil sanitairement sûr soit possible dans la durée. Particulièrement présent tout au long de la rentrée scolaire (voir ici), nous avons dénoncé l’allègement du protocole sanitaire et des mesures de protection des personnes vulnérables durant l’été alors que la pandémie redevenait active. La grève sanitaire du mardi 10 novembre 2020 a contraint le Ministère à ouvrir la possibilité, dans la précipitation, d’un dédoublement des classes en lycée. Le SNES-FSU Aix-mars a soutenu les assistants d’éducation et les AESH, en première ligne face à la pandémie, dans le mouvement qu’ils ont initié à partir de cette grève sanitaire, puis le 19 novembre ou le 1er décembre (voir ici ou voir ici).
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Laïcité, sécurité et sureté, libertés publiques
Nous l’avons vu plus haut : La politique inégalitaire et antisociale d’Emmanuel Macron s’est heurtée à des résistances puissantes et répétées. Le pouvoir a fait le choix du recours à la force et a continuellement durci l’appareil sécuritaire au détriment des libertés publiques. Le SNES-FSU a contribué aux mobilisations contre la restriction des libertés publiques, comme la loi sur la sécurité globale, et la désignation de boucs-émissaires, avec par exemple la loi sur le séparatisme. De nombreuses manifestations ont eu lieu à l’automne 2020 le samedi : le samedi 21 novembre, nous participions comme chaque année à la marche contre les violences faites aux femmes (voir ici), le samedi 28 novembre 2020, nous manifestions pour la liberté de la presse (voir ici), le samedi 5 décembre 2020 nous appelions à manifester pour trois raisons : pour le retrait de la loi sur la sécurité globale, contre la précarité et en souvenir des victimes des effondrements du 5 novembre à Marseille (voir ici).
Le SNES-FSU Aix-Marseille, avec la FSU 13, n’a pas contourné le débat quant aux diverses approches stratégiques des féminismes pour lutter contre la domination et pour l’égalité des droits, ni celui sur la laïcité. Le projet de loi sur les séparatismes a ainsi été l’occasion de discussions nourries sur la démarche laïque confrontée d’une part aux attentats islamistes et d’autre part aux amalgames dont sont victimes les musulmans.
Notre collègue de Conflans-Sainte-Honorine, Samuel Paty, a été assassiné par un terroriste islamiste le vendredi 16 octobre 2020, à la veille des congés d’automne. La profession, la nation toute entière, en a été traumatisée. Dans l’académie, c’est le SNES-FSU Aix-Marseille qui a pris en charge l’organisation de marches blanches dès le dimanche 18 octobre 2020 (voir ici) puis, face au sabordage par le Ministère des cérémonies prévues dans chaque établissement avec les élèves, c’est encore le SNES-FSU qui a pris en charge leur organisation à la rentrée scolaire de novembre 2020 (voir ici).
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Préserver et rénover l’outil syndical
La syndicalisation (voir ici) est restée stable jusqu’au confinement, ce qui représente pour nous une belle reconnaissance de notre activité. Mais nous subissons depuis le contrecoup d’un contexte particulièrement morose : effets de la pandémie, confinement, repli sur soi, absence de vie collective sur le lieu de travail, difficulté à se réunir, difficulté à organiser des actions, baisse des ressources dans les foyers ... mais aussi retraits de salaires suite au mouvement sur la réforme des retraites ou disparition des CAP ne facilitent sans doute pas la syndicalisation. Nous sommes impatients de retrouver une activité pleine et entière. Dans cette perspective, nous avons rénové le local du SNES-FSU Aix-Marseille, peinture, électricité, réseau informatique, fibre, téléphonie, ce qui s’est avéré être un chantier lourd, contraignant et coûteux, mais dont nous espérons qu’il contribuera à pérenniser l’activité syndicale autour d’un lieu pratique et convivial. La pandémie nous a en outre conduits à investir dans des outils de conférence à distance et à conduire de nombreuses réunions à distance.
C’est également dans cette perspective que le SNES-FSU Aix-Marseille doit accueillir en son sein de nouvelles compétences dans des domaines très variés (informatique, comptabilité, emploi, suivi des néo ...) pour anticiper les départs en retraite et le turn-over dans l’équipe.
Ce retour rapide et lacunaire sur notre activité au cours des trois dernières années montre l’ampleur de la tâche à accomplir et l’impérieuse nécessité du syndicalisme. Nous avons essayé modestement d’être à la hauteur de ces événements, à la hauteur d’une période qui restera sans doute dans les mémoires. Notre action n’est pas exempte de critiques, de regrets, d’échecs. Ce fut une période difficile, éreintante, et si notre équipe reste vaillante, plusieurs militants nous ont quittés au cours de ces trois dernières années suite à des désaccords ou par épuisement. Nous ne pensons pourtant pas avoir démérité et, bien au contraire, nous croyons avoir fait tout notre possible pour organiser la résistance de notre profession face à l’adversité. La fidélité au SNES-FSU de ses adhérents, la confiance qui nous est témoignée très régulièrement par les collègues qui s’adressent à nous pour une question ou face à un gros pépin, l’attention pour nos analyses qui s’imposent à l’administration ou aux élus, la fraternité et la camaraderie que partagent collègues, syndiqués et militants dans nos cortèges, sont de belles récompenses. Mais un vote Pour notre rapport d’activité et notre rapport financier lors du congrès académique serait une marque de reconnaissance pour l’engagement militant de l’équipe académique.
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Compléments au rapport d’activité
Droits et libertés
Le SNES-FSU Aix-Marseille a poursuivi son action en faveur d’une société plus juste et solidaire, et en a défendu les principes démocratiques, laïques et républicains, notamment en matière de droits et libertés.
Lutte contre la pauvreté, la précarité, le mal-logement, pour les droits des enfants, des migrant e s, lutte pour l’égalité des droits sont des domaines que le secteur droits et libertés continue d’investir.
Il a dénoncé les nombreuses attaques contre les libertés publiques (liberté de manifester, liberté d’expression, de la presse...) en étant partie prenante de collectifs, manifestations et actions en lien avec d’autres syndicats et organisations de défense des droits humains (LDH, Amnesty international, Mouvement de la Paix)
Il a dénoncé le recours excessif à l’état d’urgence ainsi que les violences policières qui découlent d’une politique ultra-répressive du maintien de l’ordre, indignes d’une démocratie,
Le SNES-FSU Aix-Marseille s’est mobilisé, aux côtés des associations nées après le 5 novembre 2018 et l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne à Marseille, pour dénoncer le mal-logement à Marseille et a participé aux manifestations.
Le SNES-FSU Aix-Marseille a soutenu et fortement participé à l’organisation de la manifestation à Marseille dénommée « la vague orange » en soutien à l’Aquarius, en constituant notamment l’armature du service d’ordre grâce à ses militants et à son savoir-faire. Il apporte son soutien aux politiques et aux initiatives en faveur de l’accueil des migrants et d’aide à la scolarisation des mineurs sans papiers avec le RESF, auquel il fournit régulièrement les informations nécessaires dans les établissements pour constituer les collectifs de soutien. Il a participé à la marche de Solidarité avec les sans-papiers, partie de Marseille, à destination de l’Elysée.
Le SNES-FSU Aix-Marseille s’est associé aux manifestations contre le racisme et les violences policières en juin 2020 et poursuit son action en participant aux manifestations dans le cadre du refus de la loi de Sécurité globale.
Le SNES-FSU Aix-Marseille a poursuivi sa lutte pour l’égalité femmes-hommes, en participant notamment à la Marche Mondiale des Femmes, au collectif Nous Toutes, aux initiatives autour du 8 mars et du 25 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes. Depuis septembre 2020, le SNES-FSU Aix-Marseille engage une réflexion au sein de son collectif et à destination des collègues, sur l’égalité femmes-hommes.
Pendant le confinement, les militants du SNES-FSU ont largement pris part à l’organisation des collectes solidaires dans les établissements à destination des familles les plus en difficulté. Le SNES-FSU Aix-Marseille a accompagné et guidé les collègues dans ces démarches délicates. Il a interpellé les politiques en charges de ces questions pour exiger leur intervention.
Le SNES-FSU Aix-Marseille a pris en charge avec la FSU13 l’organisation de la manifestation en mémoire à notre collègue Samuel Paty. Il a accompagné les collègues dans le travail de réflexion sur les conséquences et répercussions de cet acte inqualifiable et dans l’organisation des journées de commémoration, notamment en intervenant immédiatement auprès du rectorat pour que l’hommage puisse être maintenu dès la reprise contrairement aux consignes ministérielles.
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Carrières- bilan des CAPA
Dans la première partie du mandat, nous avons investi les dernières commissions pour y jouer tout notre rôle. Côté mouvement, notre travail sur les opérations intra-académiques en 2018 et 2019 a permis la correction d’erreurs et l’amélioration de nombreuses affectations (plus de 20% du projet de mouvement dans certaines grosses disciplines). Au niveau carrière, nous avons pu faire lever la plupart des oppositions aux avancements et promotions de grade lorsque la raison sortait de l’ordre pédagogique. Nous avons également pu favoriser l’accès aux grades supérieurs aux collègues les plus avancés dans la carrière. Chez les professeurs certifiés, nous avons gagné la contestation des avis finaux de rendez-vous de carrière pour 88% des collègues ayant fait la démarche de contestation.
Dans la dernière partie du mandat, en lien avec le secteur national, nous avons adapté nos pratiques aux nouvelles dispositions. Mise en place de réunions dématérialisées avec les collègues pour continuer à jouer notre rôle dans le conseil pour les mutations ou les carrières, interventions auprès du rectorat pour faire rectifier les barèmes mutations lors de la phase de contestation, accompagnement des 80 recours individuels administratifs nous ayant mandatés pour les mutations intra-académiques. Nous avons également pesé sur la rédaction des lignes directrices de gestion académiques pour améliorer les règles de mutations ou de promotions.
Si nous avons démontré que le SNES reste incontournable pour les collègues comme pour l’administration rectorale, nous nous battons quotidiennement pour que l’aberration de la casse du paritarisme soit de courte durée. C’est un impératif pour un bon fonctionnement du système éducatif dans son ensemble.
Même si le mandat qui s’achève marque une rupture dans le volet « corpo » du militantisme avec la suppression des CAPA, les élus et permanenciers n’ont jamais cessé de répondre aux collègues sur toutes les questions relatives à leur carrière, leur mutation, leurs soucis quotidiens dans les établissements ou avec les services du rectorat : accueil des collègues à la permanence, accueil téléphonique, réponses aux courriels. Avant même la crise sanitaire, c’est incontestablement l’afflux considérable de courriels qui a marqué la période. Cela montre le rôle essentiel que joue le SNES-FSU en matière d’information et d’accompagnement sur les questions administratives : temps partiel, congé formation, congés maladie, congés liés aux enfants, rupture conventionnelle… sans compter l’accompagnement physique des collègues reçus au rectorat à leur demande ou convoqués par l’administration.
Au cours de cette dernière année, le contexte sanitaire est venu s’ajouter à la suppression des CAPA concernant la mobilité (mutations, mais aussi postes adaptés et congé formation) ; les militants ont cependant toujours maintenu le lien et répondu aux sollicitations des collègues par échanges de mails, contacts téléphoniques, stages et réunions d’information organisés en visio. L’écueil qui est apparu est un glissement vers un traitement individuel des questions de carrière : l’enjeu demeure le maintien de l’équilibre entre l’individuel et le collectif, ce qui fait l’ADN du SNES-FSU.
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Catégories
Vies scolaires
Ces trois dernières années, le SNES-FSU a porté́ une lecture offensive de la circulaire CPE de 2015, en réaffirmant notamment, lors d’audiences au rectorat, le temps de travail à l’attention des chefs d’établissement qui surinterprétaient parfois les textes officiels.
Les élus académiques ont tenté de maintenir une réelle adéquation entre « métier prescrit » et « métier réel », en défendant le CPE « concepteur de son activité ».
Le SNES-FSU a pesé́ pour donner sens à l’action éducative des CPE, pour sortir le métier des pressions managériales toujours aussi fortes et poser les questions des conditions de travail. Il a chiffré les emplois nécessaires à un accompagnement éducatif digne de ce nom et mené campagne pour la création de postes de CPE. (Près d’une dizaine d’ETP provisoires ont été attribués ces dernières années dans des établissements sous-dotés et on continue de se battre pour les pérenniser. Quelques postes ont été créés dans des établissements où le nombre d’élèves étaient trop important pour un seul CPE).
Le SNES-FSU a été́, de bout en bout, en première ligne du combat pour l’accès du corps des CPE au régime dérogatoire au statut général de la Fonction publique aux côtés des enseignants : pétition, courrier ... Combat qui a été́ un succès.
Le SNES-FSU a mené́ campagne et a multiplié les audiences afin d’y marteler mandats et revendications. Il s’est particulièrement illustré contre les suppressions de poste de CPE et la défense de cas individuels de collègues CPE en difficulté avec leur CE. Notamment sur les « conflits de loyauté » où nos rappels incessants du statut ont permis à la majorité des situations de s’apaiser et de retrouver de la sérénité.
Le SNES-FSU a tenu la profession informée, l’invitant à̀ prendre part pleinement au débat démocratique sur le sens du métier et ses évolutions. L’enquête spécifique du CHCST académique sur les conditions d’exercice a permis à de nombreux collègues de s’exprimer et a donné une photographie des situations et de l’état d’esprit des CPE de notre académie. Le travail initié avec cette enquête devrait également permettre un travail de fond sur les conditions de travail et les aspirations de la profession.
Les stages syndicaux, les publications, les mails aux adhérents et aux personnels ainsi que la présence sur les réseaux sociaux marquent aussi une volonté de travailler différemment et d’aborder des problématiques plus larges incitant ainsi les militants à prendre part aux débats et aux travaux. Depuis septembre 2020, trois collectifs de travail ont vu le jour sur des thématiques aussi variées que « Grande pauvreté et réussite scolaire », « L’inclusion et les élèves à besoins particuliers dans le second degré » et le « décrochage scolaire ».
Le secteur CPE a porté une attention particulière à la défense des personnels en lien étroit avec les S1, à la participation des CPE aux différents secteurs et instances du SNES-FSU et au déploiement de l’activité syndicale dans les Vies Scolaires.
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Psy- En : CIO et missions toujours menacés
Dès 2018, le corps unique de psychologues de l’EN ( 2 valences, EDA et EDO, 1er et 2nd degrés), nouvellement crée par décret le 5 février 2017, était attaqué de toutes parts par le gouvernement alors même qu’on aurait pu penser qu’il consoliderait la place de la psychologie à l’école : réduction des postes aux concours, absence de création de postes, remise en cause des missions, disparition des RASED, suppression des CIO et des DRONISEP... Le SNES-FSU n’a eu de cesse de se battre, avec le SNUipp-FSU, aux côtés des collègues, pour la création d’un service de psychologie et de conseil sur la scolarité et l’orientation, défendant une conception ouverte, plurielle de la psychologie à l’école.
Dans le 2nd degré, alors que la FSU, dans la catégorie, confirmait, lors de l’élection de 2018, son rôle prépondérant dans l’académie, le SNES a dénoncé, informé, organisé et impulsé bien des mouvements académiques contre la fermeture de l’ensemble des CIO en mars 2018 (https://aix.snes.edu/compte-rendu-d...) ou contre le rapport Charvet, dans la même veine, en juin 2019 (déclaration CAPA juillet 2019*, audience juillet 2019*). Même si la tension est retombée, l’avenir est encore incertain et un CIO aura fermé pendant le mandat tandis que le SNES est toujours mobilisé contre la fermeture du CIO de Salon, envisagée à la rentrée scolaire 2021 (audience, accompagnement des collègues). Corollaire des CIO, la bataille pour les postes de Psy EN est fondamentale : c’est aussi le SNES qui la mène, en contestant le SRE de 2020 et discutant actuellement celui de 2021 (particulièrement complexe puisque 2 logiques s’affrontent, celle de la modification des critères de pondération et d’une réoganisation des secteurs des CIO en fonction des réseaux) (c-r CTA 25 mars 2020, https://aix.snes.edu/groupes-de-tra...).
Parallèlement, la mise en œuvre de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel de septembre 2018 et son cadre de référence de mai 2019 avec la tentative de dénaturer les missions des Psy EN EDO (2nd degré) et celle de discréditer ces derniers, a ouvert l’entrée dans les EPLE aux associations privées et oblige à un combat permanent (https://aix.snes.edu/liberte-de-cho..., les déclarations CAPA, CTA octobre 2020*).
Pendant la crise sanitaire, en pleine injonction paradoxale, alors que le MEN et les autorités locales expliquaient, avec une violence inouïe, que le travail à distance permettaient de travailler normalement et qu’il fallait s’adapter, les DCIO, personnels administratifs des CIO et Psy-EN des CIO se sont organisés, dans une grande solitude, avec leurs ressources propres (technologiques et matérielles) et à leurs frais, afin que les CIO restent accessibles au public et que le travail en lien avec les EPLE (CE, équipe éducative, suivi des élèves) puisse se poursuivre. Pendant ces temps de confinement, dé-confinement, re-confinement, le SNES a soutenu, collectivement et individuellement, les collègues, mettant à dispositions des FAQ (sur des situations questionnant la professionnalité et la déontologie), intervenant auprès du recteur sur les abus (lettre au Recteur : organisation du travail, matériels obsolètes dans les CIO*), auprès du CHSCTA sur le protocole sanitaire en CIO, sur la souffrance au travail (risques psycho-sociaux) ou sur les locaux non conformes à l’accueil du public (C-R CHSCTA du 5/05 et 25/05/2020).
Enfin de CAPA en CAPA, avec le SNUipp, dans le cadre du PPCR, le SNES a défendu des règles d’application équitable entre les 2 valences du corps des Psy-EN, remettant en cause les critères et les appréciations de l’administration et poussant les collègues EDO, particulièrement défavorisés par leur mode d’attribution des appréciations, à les contester, avec succès ! (Lire le compte-rendu de la CAPA contestation 2019)
Sur toutes ces questions, le SNES FSU reste en alerte mais il est aussi vigilant sur le projet de transfert du service de santé scolaire aux départements : celui-ci inclurait les Psy EN modifiant profondément, une fois de plus, leurs missions. (https://www.snes.edu/article/cour-des-comptes-et-sante-scolaire)....
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TZR
Les actions :
• stage en juin sur la phase d’ajustement :
les nouveaux TZR/entrants sont très demandeurs . La nouveauté de faire des réunions zoom fonctionne d’autant mieux qu’elle permet de réunir des entrants qui ne sont pas encore dans l’académie mais souhaitent des informations. (+ de 70 connectés en juin 2020)
• stage en septembre :
peu d’affluence (10 présents) malgré réunion zoom et communication sur les boites mail des adhérents et des non- adhérents qui nous ont contactés. Organiser une réunion de pré rentrée la semaine avant serait peut être plus efficace.
• Stage en novembre :
peu de TZR (une dizaine également déjà adhérents) ; ce stage porte surtout sur des questions particulières notamment sur les indemnités à percevoir et les cas particuliers.
Du fait de la conjoncture sanitaire, les stages se sont déroulés sous la forme de réunions zoom d’une durée de 2h en général. L’avantage : permet de toucher des publics qui ne viennent pas habituellement car résident loin de Marseille, l’inconvénient : moins de dynamique de groupe.
L’activité :
• La permanence : une après-midi par semaine (le jeudi) quelques appels, qui se concentrent en septembre lors des installations des AFA et en juin pour la phase ajustement. Quelques appels au fil de l’eau sur des problèmes de gestion avec le rectorat. Difficulté liée à un manque de temps militant pour assurer la permanence de façon hebdomadaire et régulière.
• Les mails :
Une adresse mail Snes.edu surtout alimentée par une bascule de la boite S3 des mails concernant la question TZR qui fonctionne bien. Depuis la rentrée 2020, les adhérents sont sollicités pour envoyer leur n° de tél afin d’être recontactés.
• le mouvement :
Aucune information globale venant du rectorat cette année, ce qui rend impossible une action/demandes en dehors des remontées que peuvent nous faire les adhérents. De plus en plus on sent un certain clientélisme qui s’installe et une sensation d’injustice notamment dans les départements 04- 05 dans lesquels les affectations peuvent être problématiques et sources de tension. Incompréhension quant à la politique d’affectation du rectorat
On retrouve également régulièrement une forme de mise en concurrence entre non titulaires et TZR ou du moins vécue comme telle par les agents.
• Les articles :
Dans les publications académiques, un article est publié sur le sujet des TZR avec les principales évolutions liées à la catégorie : rendez-vous de carrière, affectations, droits et obligations... Encore dans ce domaine la disparition d’une vision globale liée à la disparition des informations venant du rectorat, rend difficile une lecture académique objective des évolutions de l’emploi.
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AED/AESH
Période février 2018-février 2020
Le SNES Aix-Marseille a organisé chaque année, un stage identifié « personnels de vie scolaire et AESH » pour les informer sur leurs droits, leurs missions, faire un état des difficultés de leur mission et actualiser leurs revendications (https://aix.snes.edu/stage-aed-ap-et-aesh.html).
Les S1 sont sollicités pour déposer des heures d’information syndicale pour les AED et les AESH de leur établissement (23 en 2018-2019).
Des actions conjointes, avec les syndicats de la FSU, les organisations syndicales de l’éducation, des fédérations de parents d’élèves, ont été menées pour la défense des AESH (https://aix.snes.edu/aesh-rassemblement-le-mercredi-6-fevrier-2019.html).
En décembre 2019, un nouveau protocole de gestion des AESH est négocié avec le rectorat et les organisations syndicales (https://aix.snes.edu/nouveau-protoc...)
Période mars 2020 - décembre 2020
La pandémie et le confinement ont totalement modifié les dispositifs.
Un stage à l’attention des AESH était prévu en mars 2020 (https://aix.snes.edu/stage-aesh-et-...). Il a été tenté en visio-conférence.
Trois heures d’information syndicale AESH ont été faite en visio-conférence.
Des assemblées générales en visio ont été organisées pour les AESH (https://aix.snes.edu/assemblee-gene...) et pour les AED.
Des lettres d’informations à l’attention des AESH sur la situation sanitaire et leurs droits ont été envoyées (https://aix.snes.edu/lettre-d-infor...)
Des actions conjointes, avec les syndicats de la FSU, les organisations syndicales de l’éducation, ont été menées pour la défense de AED (https://aix.snes.edu/dans-l-action-...).
Un groupe de travail sur la gestion des AESH et des PIAL s’est tenu le 16 décembre 2020 (https://aix.snes.edu/gt-aesh-et-pia...).
La syndicalisation des AED reste stable mais très faible par rapport au nombre de personnels de l’académie.
La syndicalisation des AESH augmente d’années en années mais elle reste encore faible par rapport au nombre de personnels de l’académie.
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Retraités
Macron a multiplié dès son arrivée au pouvoir les mesures visant à diminuer de façon drastique le pouvoir d’achat des retraités. En ajoutant au gel des pensions la hausse de la CSG, les pensions ont baissé de 5,5% depuis 2017. La volonté d’en finir avec le droit à la retraite comme salaire continué est manifeste. Nommée dès le PLFSS de 2018 « prestation sociale », la retraite deviendrait un simple filet de sécurité pour les plus pauvres.
Plus fondamentalement, cette politique de baisse des « dépenses publiques » vise les fondements mêmes de la solidarité, de la sécurité sociale et de l’Etat social et à ce titre, concerne les actifs comme les retraités. C’est ainsi que les retraités étaient nombreux dans les manifestations sur les retraites fin 2019 et début 2020.
Le SNES-retraités avec la FSU, en articulation étroite avec le national, a pleinement participé au sein du Groupe des 9, à Marseille, à Avignon, à Digne et à Gap, à la construction d’actions unitaires multiples alliant manifestations, campagnes d’explications, interventions auprès des députés, distributions de tracts sur les marchés…Le SNES-FSU retraités a organisé des réunions régulières, faisant le point sur les dossiers retraités et les mobilisations, mais aussi pour traiter de questions de fond : conflits de générations ou les retraités, des privilégiés ?
Le SNES-FSU-retraités a continué son activité avec la FSU et le G9 depuis mars 2019 et le Covid : informations des syndiqués, réunions syndicales en visio, interventions auprès des pouvoirs publics (préfecture et Conseil Départemental) sur la situation des retraités lors de cette grave crise sanitaire, où les retraités ont été les premières victimes de l’impéritie gouvernementale et de la profonde dégradation du service public de la santé suite à des années de politiques néolibérales.
Dans le même temps, le SNES-FSU construit et porte des propositions alternatives en matière de politiques publiques, notamment pour une protection sociale financée à 100 % par la Sécurité sociale, intégrant la perte d’autonomie dans la branche maladie de la SS.
Plus largement, les retraités du SNES entendent participer pleinement à la construction d’un autre avenir social et écologique pour l’ensemble des générations.
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Actions -dossiers d’actualité
Retraites
La mobilisation contre la réforme des retraites a occupé tous les militants au dernier trimestre 2019, que ce soit d’abord pour la formation en interne sur ces questions, puis pour l’organisation des manifestations sous de multiples formes, ou pour le travail opiniâtre d’information auprès des collègues : une dizaine d’HIS par semaine ont été animées de septembre à novembre, permettant la prise de conscience réelle, au-delà des slogans, des reculs que représenterait un système par points et entraînant l’engagement massif de nos professions dans la mobilisation.
D’autre part, le secteur « retraite » a continué à aider les collègues en fin de carrière à comprendre leur relevé de situation au regard du système en vigueur, à évaluer le montant de leur pension, à accomplir leurs démarches, prenant en compte le passage au système informatisé et inter-régimes pour effectuer leur demande. A côté de l’accompagnement individuel, des stages annuels ont été organisés, dont un en mars 2019 à destination des camarades du SNICS-FSU, dans un souci de travail fédéral.
Face à des conditions de travail dégradées et à des fins de carrière toujours plus difficile, le SNES-FSU revendique la retraite à 60 ans avec 37.5 années de cotisation pour un taux plein et l’aménagement des fins de carrière.
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Education prioritaire
L’Education prioritaire est dans le viseur du ministre Jean-Michel Blanquer. Alors qu’une refonte profonde de la carte de l’Education prioritaire et des modalités d’attribution des moyens est attendue pour la rentrée 2022, des précisions sont attendues concernant la rentrée 2021 à l’heure où nous écrivons ces lignes. En effet, notre académie doit être le lieu d’une expérimentation de contractualisation des moyens pour certains établissements d’Education accompagnée à la rentrée prochaine.
Dès l’annonce de l’expérimentation, le SNES-FSU Aix-Marseille a organisé des assemblées générales et communiqué avec la profession afin d’alerter sur les dangers de la contractualisation. Il a fait savoir sa totale opposition à la contractualisation de contreparties à d’éventuelles hausses de DGH.
Sur l’ensemble de la période, le SNES-FSU Aix-Marseille a été à l’origine de nombreuses actions (rassemblements, conférences de presse) afin de réclamer une véritable relance de l’Education prioritaire passant par une carte élargie des établissements classés, comprenant y compris des lycées, et par des moyens supplémentaires afin de rétablir des conditions de travail, très dégradées depuis plusieurs années. Dans la continuité du mouvement des lycées ZEP, le SNES Aix-Marseille a organisé la mobilisation concernant la fin de la clause de sauvegarde dans ces établissements. Avec les collègues, il est parvenu à imposer cette question à l’administration et à obtenir une compensation provisoire.
Alors que les moyens des établissements de l’Education prioritaire ne cessent de baisser année après année, le SNES-FSU Aix-Marseille a fédéré les différents établissements concernés par de nombreuses actions sur l’ensemble de la période (grèves, rassemblements). Afin de répondre à la demande d’inventer de nouvelles formes d’actions, la section académique a également été à l’initiative en mars 2020 du REP’Athon de l’Education prioritaire pour rassembler et médiatiser la situation des collèges REP+ marseillais touchés par des baisses massives de DGH.
Afin de préparer la mobilisation, après une enquête en ligne et la rédaction de cahiers de revendications par les équipes dans les établissements, le SNES a préparé avec la FSU l’organisation des Assises départementales de l’Education prioritaire, qui se sont tenues en janvier avant la tenue des Etats généraux nationaux.
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Lycée
Depuis trois ans, les activités du secteur lycée du SNES-FSU Aix-Marseille sont largement rythmées par les réformes du bac et du lycée, ainsi que par la mise en œuvre chaotique de Parcoursup.
Dès 2018, le SNES-FSU propose des analyses, des formations via des stages académiques afin d’aider les collègues à prendre conscience des menaces que représentent les réformes Blanquer et des dangers de Parcoursup. Dès lors le SNES-FSU dénonce ce qui se révèle être aujourd’hui une réalité : explosion du groupe classe, individualisation des parcours qui renforce les inégalités, fonctionnement élitiste, concurrence entre les disciplines, etc. Les enseignants sont aux côtés des lycéens dans les premières mobilisations contre les réformes Blanquer et s’interposent notamment lors des interventions musclées des forces de l’ordre.
Juin 2019, le SNES-FSU appelle à la grève des surveillances du bac. Le travail de préparation du 17 juin, mené par les militants, permet de faire de cette journée une vraie réussite, les tensions aux abords des établissements n’existent pas et la mobilisation est très forte.
Le s3 soutient les démarches des collègues des options artistiques qui organisent la rétention des notes pour faire entendre leur inquiétude sur l’avenir de leur enseignement. Le s3 accompagne une délégation d’enseignants au rectorat sur la question des options artistiques et des langues anciennes fortement menacées par le jeu des spécialités et la pression sur les effectifs. Lors de cette audience, le Recteur s’engage notamment à garantir le maintien de toutes les spécialités rares jusqu’en 2022, quels que soient leurs effectifs.
Automne 2019, le SNES-FSU appelle à refuser de choisir les sujets pour les E3C. Les collègues se saisissent massivement de cette action. Le rejet de ces épreuves est unanime. Le s3 appelle à la grève des surveillances des épreuves pour empêcher leur organisation.
Alors que l’application de la Loi sur l’Ecole de la confiance amène les directions des lycées à annuler et interdire les réunions parents-professeurs, les militants du S3 appellent à la tenue de ces réunions y compris en dehors des établissements à destination des parents d’élèves afin de garder un lien étroit avec les familles des élèves et de construire la suite avec eux.
Pour aider à la mobilisation, le s3 met à la disposition des collègues le plan d’action E3C
Les épreuves sont fortement perturbées à Marseille notamment, mais aussi dans toute l’académie. Dans 5 établissements, tout ou partie des épreuves sont annulées.
Au Printemps 2020, pendant toute la période du confinement, les militants du SNES Aix-Marseille ont travaillé à garder les collègues informés des évolutions notamment concernant les épreuves du bac.
Dès la rentrée de septembre 2020, la mise en place du protocole sanitaire, l’aménagement des emplois du temps afin d’alléger les effectifs compliquent la tâche des collègues. Les échanges et informations transmises par les militants du s3 permettent aux s1 de faire face à cette situation inédite.
Novembre 2020, dans le cadre de la préparation du CTA, les militants du s3 analysent les documents fournis par le rectorat concernant les choix de spécialités, l’orientation des élèves et les résultats de Parcoursup (à lire ici). Les effets pervers de la réforme, l’accentuation des inégalités sociales et de genre sont mis en lumière dans ces analyses qui contredisent les discours d’autosatisfaction de l’administration.
Dans ce contexte, une attention particulière est portée à la voie technologique, fortement menacée par les réformes Blanquer. La préservation des séries de la voie technologique, défendue par le SNES-FSU, ne doit pas masquer nos inquiétudes.
La réforme du lycée n’a pas permis de rendre ces séries plus attractives et la baisse des effectifs, en particulier en STI2D et STL, est une problématique à traiter rapidement au risque de voir ces séries disparaître.
La contribution du SNES au groupe de travail sur la voie technologique a pris la forme de propositions s’articulant autour de 3 thèmes : l’attractivité de la voie techno, le maintien des spécificités des enseignements technologiques, la poursuite d’études des bacheliers technologiques.
La question du recrutement dans les BTS est aussi d’actualité. Si ces formations permettent une poursuite d’études pour les bacheliers professionnels, elles doivent aussi être accessibles aux bacheliers technologiques.
Le niveau de qualification bac+2 doit être pérennisé malgré la création du nouveau BUT.
Les stages académiques propres à la voie technologique sont l’occasion d’échanger entre collègues enseignant dans différentes séries.
Le dernier de ces stages s’est déroulé au lycée Jean Perrin en Janvier 2019 ; en 2020 le SNES a organisé 2 réunions en visio.
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Sections départementales
Vaucluse
Depuis le Congrès de Vitrolles, le SNES-FSU Vaucluse a renouvelé un nombre important de sections syndicales d’établissements en raison de nombreux départs à la retraite ou de mutations. Cela a été notamment le cas aux collèges Gérard Philippe d’Avignon, le Luberon à Cadenet ou au lycée Ismaël Dauphin à Cavaillon. Actuellement la couverture syndicale est assurée dans 31 collèges sur 41 et dans 12 lycées sur 13. Le SNES-FSU Vaucluse est donc présent dans 80% des établissements du département.
Dans un contexte difficile d’attaques contre les droits des personnels, de suppression du paritarisme et de critiques incessantes contre l’activité syndicale depuis l’élection d’Emmanuel Macron, nous avons réussi à maintenir notre taux de syndicalisation avec un total de 489 syndiqués à jour de leur cotisation à la fin de l’année scolaire 2019-2020.
Les militants du SNES-FSU Vaucluse ont poursuivi leur action de formation syndicale à destination des collègues. A ce titre, nous avons poursuivi notre campagne de stages sur les rendez-vous de carrière entamée depuis 2016 (Mistral, Philippe de Girard, Victor Hugo). De même, nous avons consacré un gros investissement à informer les collègues du projet de réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron dans le cadre de nombreuses heures d’information syndicale.
Notre implication dans la vie fédérale de la FSU 84 s’est poursuivie dans les réunions régulières du CDFD et dans la participation à des stages fédéraux départementaux. Récemment, nous nous sommes consacrés activement avec nos camarades du SNUIPP Vaucluse à l’organisation des Assises départementales de l’Education prioritaire qui se sont tenus au lycée Philippe de Girard d’Avignon le 14 janvier 2021.
Enfin, majoritaires dans les instances départementales et académiques de l’Education nationale, nous continuons d’y défendre les conditions de travail des collègues en portant leurs revendications pour sauvegarder les dotations et les budgets des établissements dans un contexte de suppressions de postes et de réduction des moyens.
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Bouches-du-Rhône
Depuis le Congrès de Vitrolles, le SNES des Bouches-du-Rhône a poursuivi son travail de défense des collègues au quotidien par des entretiens et interventions répétés auprès des services de la DSDEN (amélioration des services partagés des enseignants, emplois AESH, AED et contrats précaires). Nous sommes également intervenus pour mettre fin aux dérives managériales de certains chefs d’établissement : médiations dans les établissements, interventions auprès du DASEN au sujet de problèmes de management, aide à la rédaction de motions et courriers, accompagnement des collègues lors des audiences obtenues à la DSDEN. Ce travail a payé et a permis de faire appliquer les droits des collègues dans de nombreuses situations. Il a aussi permis de renforcer ou de créer des sections syndicales d’établissement, les collègues étant désormais convaincus que c’est à ce niveau, avec l’aide de la section départementale, que l’on peut résister au management et tisser des alliances avec les autres membres de la communauté éducative.
Nous avons poursuivi notre travail dans les instances (les CDEN et CTSD où nous sommes majoritaires) afin de porter nos revendications, et avons eu à cœur d’échanger et travailler au maximum avec les sections d’établissements à partir des informations obtenues, en particulier dans le cadre des enveloppes de DGH. Ces instances ont aussi été le cadre de demandes répétées de la part des membres du SNES des Bouches-du-Rhône de travaux d’ampleur pour accueillir les nombreux collégiens supplémentaires du département, en particulier avec la construction de nouveaux collèges à Marseille ou Salon…
Le SNES des Bouches-du-Rhône a également organisé des tournées d’établissement et animé de nombreuses heures d’information syndicale sur la période pour informer et mobiliser les collègues, en particulier à l’automne 2019 au moment de la lutte contre le projet de réforme des retraites, ou en début d’année 2020 pour créer un mouvement de défense des moyens de l’Education prioritaire. L’action de formation syndicale à destination des collègues souhaitant militer dans leur établissement s’est poursuivie, dans l’objectif de renouveler et renforcer notre maillage militant en créant de nouveaux S1.
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Hautes-Alpes
En 2019, au regard de la population assez faible du département et du renouvellement militant, la section locale du SNES 05 a essentiellement travaillé en coopération avec les actions de la FSU 05. En 2020, le SNES 05 a pu être plus actif sur le terrain grâce à un effectif plus important.
Nous avons poursuivi notre travail de défense des collègues et des principes éducatifs : intervention auprès des collectivités territoriales pour les questions éducatives, intervention et audience auprès de la DASEN au sujet de problèmes de management, de projets éducatifs dans les établissements. La section s’est aussi investie sur les questions de gestion et de défense des AESH.
Nous avons été présents en CTSD et CDEN pour défendre les conditions de travail des collègues et les valeurs éducatives du SNES-FSU. Nous avons pu reprendre en 2020 une action plus soutenue en CHSCT-D.
Nous avons eu une action d’information et de conseils auprès de collègues sur des questions usuelles, mutations, carrière, temps partagé, contrats … Cependant cette écoute individuelle a plus spécifiquement concerné la crise sanitaire liée à la COVID-19, qui a mobilisé une grande énergie entre mars et décembre 2020, compte tenu des nombreuses problématiques et inquiétudes vécues par les collègues.
Nous avons poursuivi la construction d’un réseau local de militants dans les établissements en approfondissant le contact entre la section départementale et les militants dans les établissements. Nous avons ainsi pu assurer une présence régulière dans tous les établissements et participer aux heures d’information syndicale.
Nous avons participé à l’important mouvement social contre la réforme des retraites en décembre 2019 au niveau fédéral et intersyndical.
Nous avons été acteurs du congrès de la FSU-05 en préparation du congrès national en 2019.
Nous avons été porteurs de l’organisation d’un rassemblement départemental en hommage à Samuel Paty, professeur sauvagement assassiné pour avoir enseigné la liberté d’expression
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Santé au travail
Les CHSCT académique et départementaux : une activité militante à la croisée des problématiques
Durant la période qui concerne ce rapport d’activité, les CHSCT ont poursuivi leur travail d’alerte et de suivi des situations problématiques, d’élaboration aussi de propositions pour l’amélioration des conditions de travail. Chacune des instances se réunit 3 fois par an et les élus participent à de nombreux groupes de travail (une dizaine au niveau académique sur la période, chaque GT comportant en moyenne 3 réunions). La présentation qui suit montre la place occupée désormais dans le travail militant par cette instance et, au-delà, à quel point les problématiques liées à la santé au travail traversent l’activité de la section académique. Tous les secteurs peuvent être à un moment ou un autre concernés ou sollicités. Dans les pistes d’amélioration pour le prochain mandat, il faudra sans doute continuer à chercher de nouveaux militants et à les former, renforcer le lien avec le travail des s2 et des Comités Techniques, engager très vite une réflexion autour de la fusion prochaine des instances.
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CHSCT Académique :
La période a été marquée en particulier par l’augmentation des manifestations de souffrance au travail : propos suicidaires, suicides ou tentatives de suicides, arrêts pour dépression ou épuisement… Le CHSCT Académique a joué son rôle de veille et d’alerte. Les élus SNES-FSU ont participé à l’évolution du protocole qui avait été élaboré dans la période précédente. Le protocole « d’alerte suicidaire » a ainsi été enrichi et a fait l’objet d’une nouvelle publication au bulletin académique (BASPE N°425 du 05 octobre 2020). Les risques psychosociaux ont continué à faire l’objet de GT réguliers dans le cadre de l’instance, mais ils ont été aussi le sujet d’un stage académique à destination des CPE en 2018 et de stages sur la question du management. En ce qui concerne plus particulièrement les relations de travail dégradées dans les établissements, les élus SNES-FSU en CHSCT ont obtenu la mise en place d’une cellule de suivi des situations. Cette cellule est composée des secrétaires des différents CHSCT, de représentants des services RH et des DSDEN, des services de prévention du rectorat. Cela a permis à la section académique de multiplier les niveaux d’intervention autour de ces situations souvent délicates à traiter et pour lesquelles les avancées sont souvent lentes.
L’activité du CHSCT A a permis aux élus du SNES-FSU d’être associés à l’élaboration d’outils utiles aux personnels : procédure pour la déclaration d’un Danger Grave et Imminent, élaboration d’un Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels, par exemple. Les accidents de trajet ont donné lieu aussi à un travail sur la prévention du risque routier (cause principale d’accidents dans notre académie).
La présence de l’amiante dans les établissements scolaires est devenue une préoccupation très médiatisée : un risque majeur de santé publique et de santé au travail Les élus du SNES-FSU dans les CHSCT ont relayé régulièrement les inquiétudes des personnels et ont appuyés ces derniers dans leurs démarches auprès des collectivités et des services académiques. Des guides à destination des militants et, plus largement, aux personnels confrontés à cette problématique ont été élaborés (Comment savoir s’il y a de l’amiante dans mon établissement ? Et Amiante : que faire si vous pensez avoir été exposé ? ). Des visites d’établissements, des GT ont été conduits et des avis ont été votés dans le cadre des instances. Le SNES-FSU d’Aix-Marseille a adhéré à l’AVALE13, association de victimes et est représenté es-qualités au conseil d’administration. Autre risque majeur auquel les établissements sont exposés dans notre académie : les risques industriels pour lesquels nous avons publié un article qui fait le point suite à l’accident sur le site de Lubrizol.
Les élus SNES-FSU en CHSCT A ont poussé pour que des travaux soient conduits sur des problématiques en lien avec notre champ de syndicalisation :
• L’entrée dans le métier : L’objectif était d’analyser les difficultés rencontrées en début de carrière, mais aussi les ressources permettant d’aborder le métier dans les meilleures conditions possibles. Après une série d’entretiens réalisés en 2017, un auto-questionnaire a été envoyé à tous les stagiaires de l’académie en 2018, puis une deuxième série d’entretiens a eu lieu. En 2018-2019, l’enquête a été poursuivie avec les néo-titulaires. A l’issu de ce travail au long cours, des pistes de prévention ont pu être élaborées et présentées en CHSCT A.
• Les conditions de travail des CPE : après avoir été reportés en raison de la situation sanitaire, les travaux ont pu être conduits à leur terme et les propositions seront prochainement présentées au vote.
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Les CHSCT départementaux :
Ces instances départementales sont souvent davantage axées sur des problématiques 1er degré. Cependant, certains travaux transversaux ou situations particulières ont pu faire l’objet d’analyses : conditions de travail des personnels en service partagé, des AESH, en ULIS… Certains CHSCT D se sont penchés sur la mise en place du DUERP, sur la co-activité établissement/chantier, sur la problématique des températures.
Des visites de collèges et lycées ont été menées sur des thématiques variées : relations de travail dégradées, présence d’amiante ou de radon, mise en place d’un collège multisite…
Une pandémie qui a tout bouleversé :
Les élus SNES-FSU en CHSCT ont été très sollicités pendant toute cette période : l’instance, au niveau académique comme départemental, s’est réunie à de multiples reprises pour faire des points d’étape de la situation. Cela nous a permis de porter nos revendications, d’alerter l’administration, de faire remonter ce qui se passait sur le terrain. Nous avons mené un travail acharné pour informer les personnels de l’académie de toutes les évolutions réglementaires et modifications du protocole sanitaire. Depuis plusieurs mois, les équipes de militants ont dû être très réactives dans un contexte pour le moins mouvant : variations du protocole sanitaire dans la précipitation, injonctions intenables, absence d’anticipation, informations contradictoires et manque de transparence sur le nombre de contaminations… Les élus du SNES-FSU en CHSCT ont été pleinement mobilisés pour défendre la profession : obtenir les mesures pour protéger les personnels du risque épidémique, alerter des conséquences sur la santé découlant des modifications de l’organisation du travail, œuvrer pour que les droits des personnels, en matière de santé au travail, soient garantis et renforcés. Il a fallu ainsi batailler pour que les personnels « vulnérables », susceptibles de développer des formes graves de la maladie, puissent bénéficier malgré une hiérarchie souvent réticente à appliquer les mesures, d’un dispositif protecteur qui aura connu de multiples rebondissements, tout comme la question du jour de carence.
Pendant le confinement, le CHSCT Académique a travaillé à l’élaboration de recommandations pour le travail à distance, pour sécuriser l’accueil des enfants des personnes indispensables à la gestion de la crise.
Articles sur les protocoles sanitaires et les droits des personnels :
Protocole sanitaire national
Evolution du protocol sanitaire
Règles sanitaires-rentréee 2020
Droit des personnels en période de pandémie
Personnes vulnérables et garde d’enfants
Droit des personnels en période de pandémie (05/06/20)
Réduction des droits pour les personnes vulnérables
Protocole, gestion des cas COVID, droits des personnels
COVID Vous avez des questions, nous avons des réponses syndicales !
Quelle situation sanitaire à la reprise des vacances d’automne ?
Ouverture des établissements scolaires
Obtenir un renforcement effectif du protocole sanitaire
Personnels vulnérables : le Conseil d’Etat rétablit vos droits !
Le jour de carence suspendu à nouveau !
Personnels vulnérables : vos droits sont maintenus
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Accompagnement des personnels ayant des difficultés de santé
La section académique a poursuivi son travail d’accompagnement et de défense des personnels en articulant soutien individuel et droits collectifs. Postes adaptés, bonification médicale pour les mouvements, commissions de réforme : les commissaires paritaires ont mené une tâche difficile pour lutter contre l’opacité. Tâche qui sera d’autant plus difficile avec la disparition de ces instances, qui permettaient un contrôle des décisions et le soutien aux collègues concernés en faisant mieux connaître leur situation. Il nous faudra inventer de nouvelles modalités d’intervention.
Dans la période, des nouveautés réglementaires sont apparues pour lesquelles la section académique a contribué à l’information des collègues face à une administration qui a tardé à publier les bulletins académiques et qui continue parfois à faire des erreurs d’interprétation des textes.
Evolution du temps partiel thérapeutique : https://aix.snes.edu/le-temps-parti...
Congé pour Invalidité Temporaire Imputable au Service : de nouvelles modalités pour les accidents de service et pour les maladies professionnelles.
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Le rapport financier couvre les 3 derniers exercices du 1er septembre 2017 au 31 aout 2020. Les comptes de l’exercice 2019-2020 sont présentés tels qu’ils sont connus fin décembre, date d’écriture de ce rapport, car ils n’ont pas encore été clôturés.
Les évènements marquants qui ont affectés les dépenses sont les élections professionnelles, l’appel de fonds pour les travaux de ravalement des façades et l’action contre la réforme des retraites.
L’érosion de la syndicalisation se poursuit, malgré une hausse en 2018-2019 (+ 3,2 %), elle est repartie à la baisse en 2019-2020 (- 2,6 %).
Cela impacte les recettes (une baisse de 3 % sur les 3 exercices) car elles proviennent à 99 % de nos cotisations. Sur les 3 exercices, en moyenne, le poste « salaires et charges » représente à lui seul 30 % des dépenses de fonctionnement. Il reste incompressible. Le poste « affranchissements hors bulletin » (17 % des dépenses de fonctionnement) englobe les dépenses d’affranchissement classique du courrier et depuis 2018-2019 l’externalisation du travail d’envoi des courriers aux syndiqués et à toute la profession, a permis de libérer du temps de travail pour les militants. Celui lié à la publication du journal académique (maquettiste, impression et routage) représente 15 % et les frais liés aux déplacements des militants et à l’organisation des stages 12 %. Le poste « fonctionnement local » (10,5 %) englobe toutes les dépenses liées au local (location et entretien des photocopieurs, inséreuse ; assurance ; papeterie ; charges de copropriété). Le S4, grâce aux fonds mutualisés apporte une aide sur les 2 derniers exercices.
Mais nous avons réussi à contenir les dépenses tout en continuant nos activités et à dégager un résultat bénéficiaire sur chacune des 3 années, et plus particulièrement en 2019-2020 en raison de la situation sanitaire qui nous a contraint à revoir nos pratiques syndicales avec une diminution importante des frais de déplacements des militants et de fonctionnement du local.
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Tendance Unité et Action :
Unité Action appelle à voter POUR le rapport d’activité
Depuis le congrès de Rennes, Les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron ont poursuivi une politique antisociale qui constitue une attaque contre le droit du travail et les intérêts des salariés. La direction UA a du affronter avec les collègues cette politique de recul social pour en combattre les régressions.
Dans le domaine éducatif, Jean-Michel Blanquer a mis en œuvre une politique délètère au sein du ministère de l’Education nationale caractérisée par une approche idéologique libérale. Ses réformes ont profondément fragilisé l’école en désorganisant les enseignements, en bouleversant les pratiques professionnelles et en réduisant les droits des personnels.
Les réformes du lycée, du baccalauréat et de l ’accès à l’enseignement supérieur demeurent inacceptables. Le SNES-FSU les a combattues et intervient encore pour en atténuer les effets les plus néfastes.
Parallèlement, les choix budgétaires du gouvernement ont entraîné une importante suppression de postes dans le second degré dans un contexte de croissance démographique dans nos établissements. Rarement l’écart entre les besoins d’enseignement et les ressources humaines mises à disposition par le ministère n’a été aussi important. Le déséquilibre des moyens accordés aux 1er et au 2nd degrés complique l’accueil des élèves dans les collèges dont les conditions d’apprentissage se sont dégradées.
D’autre part, le SNES-FSU s’oppose fermement à la future réforme de l’Education prioritaire mettant en concurrence les établissements et accentuant la pression sur les personnels.. Reposant sur une logique de contractualisation des moyens, celle-ci rompt avec quarante années de politique d’Education prioritaire qui était basée sur un zonage établi à partir de critères nationaux garantissant une égalité de traitement.
Nous dénonçons également une « revalorisation historique », selon les mots du ministre, qui en exclut 70% des personnels.
Dans le champ fédéral, La direction UA du SNES-FSU s’est pleinement engagée contre la loi de transformation de la Fonction publique réduisant à une peau de chagrin les compétences des commissions paritaires. De même, elle a mené une opposition tous azimuts et organisé, avec les personnels, des mobilisations sans précédent contre la réforme macronienne des retraites.
Ainsi, dans un contexte politique difficile au cours de laquelle le président de la République et ses gouvernements ont lancé des vagues de contre-réformes, la direction UA est toujours restée le plus proche possible de toutes les catégories de personnels pour défendre leurs intérêts et leurs métiers, notamment dans la période récente marquée par la pandémie de COVID-19 et la crise sanitaire.
Depuis trois ans, nous avons multiplié les heures d’information syndicale, poursuivi notre programme de stages de formation et réussi à maintenir notre niveau de syndicalisation jusqu’à la période de confinement de mars 2020.
Sans l’outil syndical du SNES-FSU, sans la combattivité de ses militants, les personnels auraient dû affronter seuls les conséquences de mesures profondément antisociales. Alors oui, nous sommes fiers du travail accompli et d’avoir su résister à une politique de réaction. C’est pourquoi, nous vous appelons à renouveler votre confiance dans la direction Unité Action et à voter POUR le rapport d’activité.
Tendance Emancipation :
La défense du statut et du métier impose de rompre avec le gouvernement
La période de mars 2018 à aujourd’hui est celle de la mise en œuvre du programme de Macron dont l’objectif est d’aller vers une « société sans statuts ».
Il ne s’agit pas ici de discuter de l’investissement militant de la direction académique mais de faire le bilan critique d’une orientation. Dès 2017, Macron précisait sa méthode : “Toujours j’écouterai, je respecterai, mais toujours à la fin, je ferai”. C’est appuyé sur la soumission des directions nationale et académique à ce dialogue social permanent que Macron et son gouvernement ont pu lancer et avancer dans leur offensive.
Quelle orientation face à l’offensive contre les commissions paritaires et le statut ?
Tout était annoncé dans le rapport Action publique publié en juillet 2018. Le 2 août 2018, E. Philippe précisait les mesures, soit un véritable big bang du système éducatif et du statut : mise en concurrence et évaluation des établissements, gestion des ressources humaines de proximité, destruction des commissions paritaires, réforme du recrutement, de la formation des professeurs... Or, la direction académique a refusé de se prononcer pour que la direction du SNES et celle de la FSU dénoncent immédiatement ces projets, rompent les concertations et lancent une vaste campagne d’information pour mobiliser les personnels. Ce qui a de fait apporté la caution du syndicat au gouvernement.
Dialogue social et journées d’action conduisent à l’impasse !
À de nombreuses reprises, les personnels et la jeunesse ont tenté de combattre les plans du gouvernement, mais cette disponibilité maintes fois réitérée s’est heurtée à une orientation qui ne pouvait mener qu’à l’épuisement et à l’isolement :
➡ Début décembre 2018, les lycéens se mobilisaient pour l’abrogation de la loi ORE, de Parcoursup, des réformes du bac, du lycée, de la voie professionnelle, l’abandon du SNU. Seuls, les lycéens étaient soumis aux interventions des casseurs et à une répression féroce. Pourquoi la direction du syndicat n’a-t-elle pas appelé à la grève pour ces revendications ?
Au-delà, dans des conditions difficiles et face à la répression du ministère, les enseignants ont engagé le combat dans les lycées pour empêcher la tenue des E3C, dans l’objectif de l’abrogation de la réforme du bac et du lycée. Comment admettre que la direction du SNES ait continué à participer au comité de suivi de la réforme du lycée, instrument de mise en œuvre d’une réforme rejetée par les personnels ?
➡ Après des mois de concertations, la loi Blanquer et la loi de transformation de la fonction publique arrivent progressivement à l’assemblée. En mars 2019, et après une mobilisation importante dans l’enseignement, les directions académique et nationale s’opposent à l’organisation du combat national et centralisé pour le retrait de ces contre-réformes, et programment toute une série de journées d’actions, avec envoi de lettres à Macron, aux députés. Résultat : les deux lois sont adoptées l’été suivant !
➡ Retraites : Alors que la destruction du Code des pensions est inscrite dans le projet Macron de retraites à points, la direction académique s’est opposée pendant de longs mois à l’exigence du retrait de ce projet. Et aujourd’hui, alors que des milliards sont alloués aux entreprises, on utiliserait la réforme des retraites et la destruction de la Sécu pour “payer la dette”.
Grenelle de l’éducation : un danger majeur pour le statut
Alors que la situation sanitaire met en exergue le manque cruel de moyens dans les établissements, les objectifs du grenelle de l’éducation, lancé par le ministre Blanquer en septembre, constituent un danger mortel pour le métier et le statut. Appuyé sur les mesures en place, il s’agit pour le gouvernement d’aller vers l’autonomie pleine et entière des établissements, avec pour corollaire des menaces claires sur le statut des enseignants et l’explosion des inégalités. La réforme des concours (un oral entretien d’embauche) préfigure le « nouveau métier » enseignant, celle de l’éducation prioritaire (avec des expérimentations qui lient l’allocation des moyens à des « contrats locaux d’accompagnement » et à leur évaluation) préparent le terrain pour la contractualisation, tandis que le projet de loi 4D s’intègre à la volonté de territorialiser l’école.
Exiger le retrait de ces mesures, rompre avec le gouvernement, dénoncer les objectifs du grenelle, boycotter l’Agenda social de Blanquer, telle est l’urgence !
Emancipation appelle à voter CONTRE les rapports académique et national et milite pour que le SNES soit au service des personnels, de leurs revendications, pour une école réellement émancipatrice.
Les appels à candidatures
Tendance « Unité et Action »
Unité et action : engagé.e.s au quotidien !
Appartenir à la tendance majoritaire du syndicat engage notre responsabilité envers les adhérent•e•s et envers tou•te•s nos collègues. Dans un contexte politique difficile pour ne pas dire hostile, notre militantisme est un engagement quotidien au service des professeurs, des CPE, des psy-EN, des AED, des AESH, pour la défense des droits existants et la conquête de nouveaux droits, l’amélioration des conditions de travail, l’obtention des moyens nécessaires pour garantir l’accès de tou•te•s à une culture ambitieuse.
Cet engagement nous conduit à la fois à lutter sur le terrain, dans les établissements, dans les instances, mais aussi dans la rue, pour nous opposer aux réformes destructrices de droits sociaux ou de libertés publiques. Nous considérons qu’il ne suffit pas de « claquer une porte » pour que le monde change, mais qu’il faut lutter pied à pied pour gagner des avancées collectives, défendre des dossiers individuels, parfois pour empêcher les pires reculs. Et c’est bien ce qu’a fait pendant les trois dernières années l’équipe des militant•e•s Unité-Action qui a eu la charge d’assurer l’activité syndicale au cours du mandat 2018/2021.
Face aux réformes Blanquer du baccalauréat et du lycée, face à l’austérité et à la pénurie, face à la casse du statut et du paritarisme, face à la réforme des retraites, face à la crise sanitaire, face à toutes les difficultés du quotidien, cette équipe de militant•e•s Unité-Action est restée présente, active et engagée. Chacun•e a eu l’occasion de le constater.
Cet engagement dépasse largement le cadre corporatiste de défense de nos professions : être un syndicat de transformation sociale, c’est aussi être porteur d’un projet éducatif émancipateur, aux fondements d’une société plus juste et plus solidaire, c’est aussi participer à des mobilisations diverses contre la précarité sous toutes ses formes, contre les inégalités, les discriminations, le racisme, le sexisme.
Cet engagement peut devenir le vôtre : rejoignez la tendance Unité et Action, portez-vous candidat•e à la CA Académique, partagez le militantisme de terrain, concret et effectif, des équipes départementales et académiques : UA est la tendance de tous ceux qui veulent un SNES-FSU renforcé et uni, engagé au quotidien au service des collègues.
Contacts : [email protected]
Philippe Brenier, Caroline Chevé, Marion Chopinet, Yann Defontaine, Lionel Lasfargues, Julien Marec, Annie Sandamiani, Laurent Tramoni, Séverine Vernet
Tendance Ecole Emancipée
Pour une alternative de transformation sociale, un syndicalisme de lutte combatif, démocratique et unitaire
L’incurie des gouvernants et l’extrême fragilité de la société française sont criantes : la mobilisation conjointe des classes populaires et moyennes depuis le mouvement des Gilets jaunes jusqu’à la lutte contre la casse des retraites, n’a trouvé comme seule réponse de l’appareil d’État que la répression incontrôlée des forces de l’ordre, l’atteinte aux libertés et le démantèlement généralisé des Services Publics et de l’État social. Cette politique éclate désormais au grand jour avec la gestion calamiteuse de la crise sanitaire.
Face à ces logiques destructrices, les salarié es uni es peuvent modifier l’ordre des choses et repartir à la conquête de transformations et de progrès sociaux profonds.
Dans l’Éducation nationale, alors que la crise liée à la pandémie nécessitait l’anticipation et des moyens supplémentaires pour assurer la sécurité de toutes et tous, la réponse du ministère s’est traduite par de l’amateurisme, du mépris et des mensonges.
Cette irresponsabilité sanitaire s’ajoute aux politiques néolibérales, menées par le gouvernement. Toutes menacent notre profession, l’avenir de nos élèves et la cohésion sociale. La suppression du bac national, les multiples réformes imposées en force au mépris des personnels et de leurs organisations, la saignée des postes et son corollaire, des effectifs explosifs en collège comme au lycée, convergent vers la destruction du service public de l’Éducation Nationale.
Alors que ces réformes se traduisent sur le terrain par le renforcement des inégalités sociales et territoriales, par l’iniquité de Parcoursup, par la surcharge de travail, les lycéen
La démultiplication des tâches, l’augmentation des heures supplémentaires imposées et la perte de sens induites par ces mesures aggravent la pénibilité de notre travail et créent une souffrance couplée d’un abandon institutionnel inédits. La perte continue du pouvoir d’achat s’accentue, le recours à des contrats précaires (contractuels, AED,AESH) se généralise et la transformation des conditions de recrutement des jeunes collègues stagiaires en fait une main d’œuvre sous-payée et corvéable à merci.
Entre les mensonges, l’autoritarisme et le mépris, la politique de Blanquer cristallise l’intolérable sur le fond comme sur la forme.
Alors oui, Blanquer démission !
Mais, face aux logiques à l’œuvre, le départ d’un ministre ne suffira pas. Face à l’autoritarisme qui croît et aux divisions qui affaiblissent notre camp, nous proposons de nous réapproprier l’outil syndical parfois paralysé, pour réaffirmer, dans un cadre démocratique, notre vision pour l’école. Dans une société qui, plus que jamais, a besoin de se réinventer, la liste d’ouverture présentée par l’École Émancipée souhaite relancer au sein du SNES une dynamique portée par la défense des droits et des libertés pour toutes et tous et la volonté de préserver et renforcer les acquis sociaux. Une dynamique combative qui vise à fédérer les syndicats de transformation sociale mais au-delà, à s’adresser aux collectifs et aux associations qui œuvrent au quotidien pour la défense du service public, de ses agents comme de ses usagers. Le SNES doit être en mesure de mener des mobilisations victorieuses et une opposition plus ferme à la politique du gouvernement. Le recul social ne se négocie pas, il se combat.
Contactez-nous pour être candidat[email protected]
es sur la Liste d’Ouverture présentée par École Émancipée :Tendance Emancipation
La défense du métier, du cadre national de l’école et du statut imposent de rompre avec le gouvernement
L’épidémie de Covid-19 révèle au grand jour la situation catastrophique dans laquelle les différentes mesures d’austérité développées depuis plusieurs années ont plongé l’hôpital public et le système de santé. Cela met également en évidence la dégradation des conditions d’enseignement et d’étude liée aux « réformes » qui s’enchainent (effectifs pléthoriques, suppression du groupe classe, manque criant de personnel…).
Loin de satisfaire les revendications, le gouvernement Macron poursuit son offensive contre l’ensemble de nos acquis, dans le contexte d’entraves de plus en plus grandes aux mobilisations, aux manifestations et de multiplication des violences policières. Il ne renonce ni à la réforme des retraites ni aux fermetures de lits et engage plusieurs projets de lois remettant en cause les libertés publiques et le droit de manifester. Le gouvernement et son ministre Blanquer entendent aller plus loin encore dans les attaques portées contre l’enseignement public avec le grenelle de l’éducation.
Le grenelle de l’éducation, une menace majeure contre l’école
C’est dans le contexte d’une accumulation de mesures qui ont notamment conduit à la réforme du bac et du lycée (c’est à dire à un bac local) et à la loi de transformation de la fonction publique (avec la dévitalisation des commissions paritaires sur les mutations et promotions), que le ministère a lancé le grenelle de l’éducation.
Il s’agit pour celui-ci d’avancer vers l’autonomie pleine et entière des établissements (qui seraient en capacité de définir des objectifs particuliers, d’imposer des pratiques voire même de recruter !), avec pour corollaire des personnels qui seraient étroitement soumis au cadre local et l’explosion des inégalités. En parallèle, le projet de loi 4D (décentralisation, déconcentration, différenciation, décomplexification), qui prévoit notamment le transfert de la médecine scolaire et des gestionnaires aux collectivités locales, participe de la logique de territorialisation de l’école.
Dans la pratique, le projet de réforme de l’éducation prioritaire cible le statut des personnels avec la logique de la contractualisation (au cœur du grenelle), via l’expérimentation des « contrats locaux d’accompagnement », que le ministère entend généraliser dans tous les établissements. La réforme des concours s’inscrit dans la même logique, avec un oral qui relève de l’entretien d’embauche et un assèchement programmé du recrutement sous statut.
Dans ces conditions, il est d’autant plus nécessaire que notre syndicat ait une politique à la hauteur des attaques en cours, et tourne le dos à une orientation qui mène à l’impasse.
Affirmer clairement nos revendications, rompre le dialogue social !
Pour pouvoir combattre cette politique, les personnels de l’enseignement ont besoin d’un syndicat qui définit clairement les revendications.
Le SNES doit rejeter et dénoncer en toute netteté la logique et les objectifs du grenelle de l’éducation, et en informer largement les personnels. Il doit exiger le retrait du projet de réforme de l’éducation prioritaire, l’abrogation de la réforme des concours. Il doit œuvrer à la mobilisation pour le retrait des lois liberticides (sécurité globale, « séparatisme », fichage des données personnelles, projet régime pérenne de gestion des urgences sanitaires ..).
Cela implique de ne pas faire le jeu du gouvernement en se prêtant à la politique de dialogue social relancée jour après jour par Macron et Blanquer. Cela nécessite de boycotter les concertations avec le gouvernement, à commencer par celles sur la réforme de l’éducation prioritaire et plus généralement les réunions de l’agenda social du ministère, et d’ouvrir ainsi la voie à la mobilisation unie pour gagner !
C’est cette orientation qu’Émancipation entend continuer à défendre dans les mobilisations, en défense des personnels de la jeunesse, en défense des sans papiers et pour le droit de manifester, et dans les instances académiques du SNES.
Pour que qu’elle puisse être défendue, apportez votre soutien en acceptant que votre nom figure sur la liste de “candidatures” Émancipation.
Contact : [email protected]
Tendance Unité, Revendications, Indépendance Syndicale
Depuis notre dernier congrès, le ministre Blanquer a mené une offensive brutale contre notre statut et nos conditions de travail avec les réformes du lycée et du baccalauréat.
En novembre il a demandé à chaque lycée de ne garantir que 50% de cours « en présentiel ». Après un 3e trimestre sacrifié l’an dernier, la moitié des cours a été supprimée cette année pendant des semaines.
S’agit-il d’un « recul » du ministre qui aurait été « contraint de répondre aux enseignants » et peut-on demander « un aménagement des programmes », (rapport d’activité national p.8 ) ?
Les demi-groupes ont constitué un soulagement pour beaucoup d’entre nous, sur le plan sanitaire et pour nos conditions de travail quotidiennes. Mais on ne peut se satisfaire de la perte de près de la moitié des heures de cours auxquelles nos élèves ont droit et rien ne justifie de devoir choisir entre la sécurité sanitaire et assurer TOUS les cours de nos élèves.
Des milliers d’élèves sont en détresse scolaire. Peut-on demander l’extension de ce dispositif aux collèges, ou encore un « allègement des programmes » ?
À Créteil le recteur a dû embaucher 287 enseignants depuis le 1er décembre. C’est encore très peu mais que l’on ne vienne pas nous dire que c’est impossible.
En Espagne, 39 000 enseignants ont été recrutés, en Italie 40 000 alors qu’en France la suppression de 1 800 postes est prévue à la rentrée 2021.
Blanquer profite de la crise sanitaire pour accélérer la transformation du bac en diplôme local.
Il rend l’accès à l’enseignement supérieur plus inégalitaire que jamais pour la jeune génération qu’il livre aux petits boulots déqualifiés.
Cela ne peut plus durer.
Peut-on espérer faire reculer Blanquer avec la succession de journées d’action ? 21 janvier dans le secteur de la santé, le 26 dans l’éducation, le 28 dans l’énergie et le 4 février journée d’action interprofessionnelle. On se rappelle que la succession des journées d’actions contre la réforme des retraites ou la loi El Khomry n’a pas permis de faire reculer le gouvernement.
Le mandat du SNES doit être clair :
Il est urgent que la FSU s’adresse aux autres fédérations pour que se réalise l’unité pour revendiquer :
- Recrutement immédiat de dizaines de milliers d’enseignants pour alléger les effectifs, permettre le maintien de toutes les heures de cours et l’étude complète des programmes, avec la réquisition des locaux nécessaires,
- Maintien de notre statut, respect de la liberté pédagogique,
- Revalorisation sans « contreparties »,
- Abrogation des réformes du lycée, du bac et de Parcoursup. Pour un baccalauréat, premier grade universitaire donnant accès à la filière de son choix, avec des épreuves terminales, nationales et anonymes.
Pour tout contact : [email protected]