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Lors de sa conférence de presse du mardi 14 janvier, le chef de l’Etat a amplifié la politique de l’offre initiée en décembre 2012 avec le Pacte de Compétitivité.
Ce faisant, il inscrit durablement sa politique dans une logique de baisse du coût du travail. Après un transfert de cotisations patronales vers la TVA et la fiscalité des ménages, il opte aujourd’hui pour des baisses sans précédent de la dépense publique (70 milliards jusqu’en 2017) pour compenser la suppression des cotisations patronales destinées à la branche famille de la sécurité sociale.
Ces choix politiques, qui tournent le dos aux logiques keynésiennes d’une politique de relance par la demande, par les salaires, posent trois types de problèmes :
1) Le financement de la politique familiale sera-t-il assuré ? Et les prestations maintenues ? L’assurance maladie est une autre branche de la sécurité sociale assise sur les cotisations dont les prestations sont universelles : si le même choix était fait dans un avenir proche, ce serait non plus 70 mais 100 milliards qui seraient consentis aux entreprises pour faire baisser le coût du travail, sans contraintes. Plus généralement : quel financement pour pérenniser la protection sociale en France ?
2) L’engagement pris de réduire de les dépenses de l’Etat de 53 milliards entre 2015 et 2017 implique de faire des coupes dans les dépenses de fonctionnement et de réduire les missions de l’Etat. Le Président a parlé de recentrer l’Etat sur ces missions essentielles. Quelles sont-elles ? Il a en outre laissé entendre que l’hôpital, les collectivité territoriales sont également concernées. Il s’agit d’un plan de baisse des dépenses publiques sans précédent, sans commune mesure avec ce qui a été réalisé entre 2007 et 2012 avec la RGPP.
3) De telles économies ne sont possible que si l’on réduit la masse salariale de l’Etat. Après avoir repris à son compte le gel du point d’indice, le gouvernement doit donc maintenant s’engager sur des baisses de la masse salariale qui heurtent de plein fouet nos revendications pour une revalorisation de nos métiers.
Revaloriser nos professions, c’est indispensable, pour reconnaître la réalité du travail des personnels, c’est indispensable pour mettre fin à la crise de recrutement et recruter les professeurs de demain. Signez la pétition Revalorisation en cliquant ici
Dans ce contexte, le SNES-FSU Aix-Marseille renouvelle son appel à manifester le samedi 18 janvier 2014 à 14 h au Vieux-Port de Marseille, aux côtés des autres fonctionnaires et des salariés du privé, contre les politiques d’austérité, pour une politique de relance par les salaires et l’emploi, pour la défense du tissu industriel et des services publics.
Le SNES demande à sa fédération, la FSU, de prendre rapidement contact avec les autres organisations syndicales, pour construire une expression unitaire en réponse aux annonces présidentielles. Il appelle à investir la journée nationale d’action contre l’austérité du jeudi 6 février.
La déclaration commune élaborée en commun par la CGT, la CFDT, la FSU et l’UNSA en vue de l’action européenne du 4 avril, est un début de réponse qui peut permettre la construction d’un front anti-austérité porté par les syndicats et le mouvement social.