Les candidatures pour l’obtention d’un CFP au titre de l’année 2022/2023 ne seront pas réalisables avant novembre. En effet, le rectorat projette de modifier les modalités d’attribution, retardant de fait l’ouverture de la campagne.
Un groupe de travail s’est tenu ce mercredi 13 octobre ; l’administration a exposé sa volonté de modifier les modalités d’attribution du CFP. Plusieurs propositions ont été mises sur le tapis par l’administration, les unes n’étant pas exclusives des autres.
1) Fondre les quatre différents groupes existants pour la répartition des CFP.
2) Raccourcir à 7 mois les CFP des collègues demandant la formation agrégation et n’étant pas admissibles (pour reporter les 3 mois restant sur d’autres demandeurs).
3) Attribuer les CFP en fonctions de la formation demandée (2/3 pour le passage des concours, 1/3 pour les autres formations).
4) Introduire une répartition des CFP par classe d’âge : 25% pour les moins de 40 ans, 50% sur la tranche 40/50 ans, 25% pour les plus de 50 ans.
Nous pouvons tout d’abord remarquer avec satisfaction qu’à aucun moment, les IPR et les chefs d’établissement ne viennent donner leur avis sur l’obtention du CFP d’un candidat. Pourtant dans l’air du temps, c’est à mettre au crédit du SNES qui se bat depuis des années sur cette question.
Nous avons cependant expliqué que nous étions opposés au 3 premières propositions. En effet, la 1re conduirait à desservir le groupe 2 (celui des certifiés entre autres) qui est celui qui a le plus gros taux de pression actuellement. Les 2e et 3e induiraient des iniquités sur les demandeurs en fonction de la formation voulue. La dernière par contre, pourrait permettre à des collègues plus jeunes d’obtenir un CFP pour passer l’agrégation par exemple, sans être trop éloignés de leurs études universitaires. De plus, elle permettrait de garder la possibilité d’obtenir un CFP pour un collègue ayant atteint 50 ans, ce qui n’est actuellement plus possible. Pour autant, les pourcentages annoncés par tranche sont à retravailler car ils sont trop éloignés de la réalité de la courbe d’âge des demandeurs.
Nous avons d’autre part demandé que des statistiques genrées soient réalisées et intégrées à la réflexion : combien d’hommes et de femmes demandent un CFP, dans quelle tranche d’âge, avec quel projet ? Ces données doivent désormais être étudiées dans tous les actes de gestion, conformément au plan pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Le SNES-FSU s’en félicite et pèse pour que cela soit une réalité dans notre académie.
Nous avons demandé un projet de nouveau barème détaillé accompagné de simulations pour se rendre compte de l’effet éventuel de ces nouvelles modalités.
Quoi qu’il en soit, tout nouveau barème doit être accompagné d’une augmentation des contingents de CFP car il ne serait pas acceptable que des collègues proches de l’obtention (et dépassant parfois les 10 demandes consécutives) se voient reculer dans la liste d’attente par les nouvelles dispositions. Nous avons également insisté pour qu’une augmentation de contingent permette aux AESH de bénéficier du CFP.
Devant nos remarques et demandes, le rectorat a annoncé qu’un nouveau groupe de travail aurait lieu prochainement pour préciser les choses et apporter les documents complémentaires demandés.
Du fait de ce travail en cours , l’inscription au Congé de Formation Professionnelle est reporté et nous vous informerons dés que nous aurons connaissance de ces dates .
Pour le SNES-FSU , il est nécessaire que l’administration augmente les moyens dévolus au CFP. Car il ne faut pas oublier que c’est la diminution de 25% du nombre de CFP, associé à l’augmentation de 46% du nombres de demandeurs depuis 2009, qui a créé la situation de blocage actuelle.